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Ceux qui crawlent sur la Toile sont les moteurs de recherche : nouvelles du monde virtuel (sites favoris, nouvelles des jeux, des CD/DVD, 3-D, vedettes du virtuel, etc.)

ARCHIVES : CRAWLERS n° 1

MERCI au site "Nuire à la Bétise", blog passionnant, poil à gratter de l'esprit et de l'amour de la sagesse, qui m'archive à la rubrique "Ronald Laing", ce qui m'a beaucoup touchée. Et puis, attends ! il y en a un autre, à moins que ce ne soit le même (la mise en page n'est pas étrangère) qui publie l'entretien que j'avais mené avec Ronald Laing et qui fut publié en son temps par "L'Express va plus loin", rubrique culte de célèbre maganzine.

Oh surprise ! le site de Sauver les lettres cite mon commentaire au livre de F. Capel sur la faillite de l'enseignement. Aux dernières nouvelles, je viens d'apprendre, en tant que "géniteur d'apprenant", qu'on enseigne à ma fille (17 ans) qu'un monsieur divorcé et remarié est un polygame étalé (et détalé, non ?) :
E. ANTEBI a écrit le 12/04 : L'idée folle de cassser l'école n'a jamais été folle, mais mûrement réfléchie. C'est une stratégie ponctuelle de ceux qui veulent miner le système de l'intérieur et criaient naguère "sous les pavés la plage" tout en les jetant sur les forces de l'ordre, les bien nommées. Nous n'en sommes plus au constat, que Mme Capel a pourtant raison de faire car il a besoin d'être répété, martelé. Mais l'angélisme n'est depuis longtemps plus de saison à l'heure où avec Monsieur Thélot et sa commission, on ne parle toujours pas de contenu des programmes et de méthodes. La grammaire est supprimée, les dates historiques sont supprimées et ce sont les professeurs et instituteurs qui nous l'ont à l'origine imposé ! Ce sont eux qui ont approuvé la création des délétères IUFM. Ce n'est pas "la libéralisation du système éducatif" qu'il s'agit de refuser, mais sa "gauchisation", son implosion pour raison de bombardement idéologique, la convergence d'intérêts des révolutionnaires et des marchands dans le sens de l'imbécilisation ("faiblesse", "stupeur" au sens étymologique) des foules pour les rendre dociles, au plus bas dénominateur, et leur fourguer leur camelote. Pour avoir, en tant que parent, lutté pied à pied contre la méthode globale, puis semi-globale, les cours d'éducation sexuelle à 7 ans, les paquets de riz qui ne profitaient qu'aux marchands, j'ai essuyé quolibets et agressions. Il est temps que, du sein de l'Education Nationale, on s'oppose à la terreur idéologique pour enfin apprendre à lire, à écrire, à penser à nos enfants qu'une génération d'instituteurs - sauf quelques saints qui s'y sont opposés - a détruits. Le constat est fait, le combat est à peine amorcé. Proposons-nous peut-être, pour être pragmatiques et atteindre à une possible efficacité, d’enquêter sur ce M. Thélot : pourquoi a-t-il été nommé ? Qu’a-t-il déjà fait ? Quels sont les membres de la commission ? Qui représente-t-elle et dans quelle proportion ? Dans quelle mesure le pré-rapport récemment déposé s’intéresse-t-il aux enfants, c’est-à-dire aux programmes, à la culture, à la méthode ? Bravo au collectif SLL et à Mme Capel.

Mon ami Elie Shnéour, né en France et qui vit à San Diego où il est président de Biosystems Institutes, Inc. et Directeur des recherches du Biosystems Research Institute of San Diego, m'envoiecet article publié dans le Journal électronique de San Diego dont il est l'un des éditeurs (english only) : "A new version of an old scientific joke".
Site en poupe :
Un petit bijou de site sur l'anagramme :http://www.fatrazie.com/anagrammes.htm
De quelques extraits : "Le mot vient du grec ana (renversement) et gramma (lettre). Il s'agit donc de prendre un mot et de modifier l'ordre de ses lettres pour composer un autre mot. On pet également partir d'une phrase et trouver une nouvelle phrase."
Frère Jacques Clément, assassin d'Henri III : c'est l'enfer qui m'a créé
Napoléon empereur des français : un pape cerf a sacré le noir démon.
Laurent Fabius : Naturel abusif
Arlette Laguiller : Lutte, l'air allègre

Deux sites à regarder si l'on aime la littérature, la poésie, le rire et l'évasion :
Cyrano(s) de Bergerac
Alexandre Dumas, suites, plagiats, pastiches et hommages



De l’Histoire des Religions au CyberEspace des Cultures de l’Europe.

actif Jeudi, 03 Février 2005 @ 05:41 - 748 lectures

Il est des choses qu’on fait d’instinct. C’est ainsi qu’un jour j’ai décidé de m’initier aux multimédia.
Rien ne m’y prédisposait. Ni l’âge - la cinquantaine – ni la formation – licence ès lettres classiques, histoire de l’Art, doctorat en histoire des sciences religieuses. Et pourtant l’initiation on et off n’est pas bien loin de cette dernière discipline.
« Ce mot est tout à fait sorti de l’usage théologique »
Car si le Diable n’est pas dans l’ordinateur, comme le croient encore bien des gens, ni Dieu, comme le proclame un titre de livre célèbre en son temps, le médium n’est pas neutre.
En témoigne en premier lieu la lettre d’un professeur de la Sorbonne,
haut de la page Jacques Perret, titulaire de la chaire de philologie latine et spécialiste d’Horace et de Virgile, qui baptisa notre engin du nom qu’il porte.
Citons un extrait de sa lettre du 16 avril 1955, acte de baptême de cette machine nouvelle, plus complexe qu’un simple « calculateur », pour lequel IBM cherchait un nom
:
« Que diriez vous d' "ordinateur" ? C'est un mot correctement formé, qui se trouve même dans le Littré comme adjectif désignant Dieu qui met de l'ordre dans le monde. Un mot de ce genre a l'avantage de donner aisément un verbe "ordiner", un nom d'action "ordination". L'inconvénient est que "ordination" désigne une cérémonie religieuse ; mais les deux champs de signification (religion et comptabilité) sont si éloignés et la cérémonie d'ordination connue, je crois, de si peu de personnes que l'inconvénient est peut-être mineur. D'ailleurs votre machine serait "ordinateur" (et non ordination) et ce mot est tout a fait sorti de l'usage théologique. »
« Religion et comptabilité » … l’association de mots laisse rêveur. Elle était prémonitoire.
Tout un langage s’est formé, on le sait, qui n’est pas neutre non plus : on parle de virus et de cheval de Troie, de hackers ou pirates informatiques – expression imagée s’il en est quand o­n sait que le verbe to hack signifie d’abord « taper dans les tibias ». Au fil du temps, nous préparons d’ailleurs un petit livre là-dessus.

De l’abstrait au virtuel

J’ai donc appris, en stages intensifs, près d’une dizaine de logiciels. Pour deux raisons :
L’une était que je vivais de mon métier d’éditeur de beaux livres et que ce métier se fermait aux indépendants – trop de stocks, trop de dépenses. Rompue aux techniques de mise en page, d’iconographie, et même de fabrication, je suis donc passée tout naturellement aux CD-ROM culturels.
Les Jésuites m’ont accueillie : je les avais connus jadis, dans les années 1970, par un reportage que j’avais fait sur eux, à Rome, pour la Télévision Française. Puis j’avais écrit avec l’historien François Lebrun, un livre qui résumait toute leur histoire dans le monde, avec près de deux-cents photos, dont beaucoup inédites (Les Jésuites ou la Gloire de Dieu, Stock-Antébi, 1990). Jamais deux sans trois, ils me commandèrent un CD-ROM sur leur pédagogie, en trois langues (anglais, français, espagnol) Roots for Tomorrow, avec reportages dans leurs collèges d’Europe. Entre-temps, j’avais débauché mon professeur des stages, Jérôme Caillot, qui venait de la presse et de l’édition et qui était un remarquable développeur lingo entre autres qualités : à deux nous avons fait tout le CD, présenté en Italie à Rocca di Papa en octobre 1999 devant les 200 ou 300 directeurs des collèges de la Compagnie de Jésus.
Puis je me suis attaquée à toute l’histoire du patrimoine juif de France, traçant sur CD-ROM des routes de découverte (route du Moyen Âge, route des mécènes, route de l’Affaire Dreyfus, horloge de l’émancipation …), avec la collaboration d’une petite structure connue en chemin, Anarès, dont la générosité n’eut d’égal que la patience à l’égard de mes fantaisies.

Feuilleton sur Internet

Enfin, je créai « Ma vie est un roman » www.antebiel.com, sorte de feuilleton autobiographique sur Internet - dont je pense qu’il peut conduire à des innovations stylistiques intéressantes pour un écrivain. A suivi mon journal on-line « Aspasie » Journal de la gaîté, du sérieux, du bon sens, du plaisir de vivre et de transmettre www.antebiel.com qui compte aujourd’hui plus de 5 000 visiteurs par mois, et qui se voudrait un journal sur Internet de la culture on, off, urbi et orbi, avec vocation de trouver des collaborateurs sérieux de tous pays et en plusieurs langues.
Depuis, je crée des sites Internet universitaires mais aussi « corporate » comme on dit (par exemple www.mediumweb.be), ce qui est un défi avec le style un peu baroque que j’ai pu adopter.
Mais ce que je défends avant tout, c’est le métier de concepteur sur Internet, qui n’existe pas vraiment : allez donc proposer vos services à une agence d’interim, ils vous diront que la pensée en ce domaine est un luxe dont o­n peut se passer. Or, à l’heure où il existe des logiciels par poignées pour réaliser en quelques heures son propre site, le réel problème qui se pose est celui de la maturité d’Internet : que veut-on mettre dedans, comment faire passer le message, quel est le réel langage de l’instrument ?
De la même manière que jadis on faisait « de la radio à la télévision », o­n a tendance à faire « du rapport annuel transposé en virtuel », sans utiliser au mieux cet extraordinaire instrument qui n’est intéressant que s’il devient aussi,haut de page à côté de sa vocation commerciale, un instrument de culture.

Une nouvelle Q’lture ?

La culture, c’est avant tout, pour un enfant ou un adolescent, un éventail de choix. Et le choix reste garant de sa liberté de pensée.
Si l’on veut former des enfants aux multimédia, il ne s’agit pas de leur apprendre la technique, qu’ils maîtrisent en trois coups de cuiller à pot, si j’ose dire, mais qui n’est jamais que binaire et encourage la réduction à l’efficacité ; il s’agit de leur apprendre à cribler l’information, à penser au contenu, à ne pas se rendre esclave de la machine mais à la nourrir de leur richesse et de leurs échanges. Ils n’ont pas à apprendre de la machine, ils ont à en jouer.
Il s’agit aussi de se rappeler l’adage « Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait ». En un sens, c’est « jeunesse qui sait », mais que sait-elle ? La performance technique. La réticence des générations qui dépassent la quarantaine, entretenue par l’abracadabra et le langage de bois des techniciens soucieux de conserver, comme les prêtres de l’ancienne Egypte, la clé des Mystères, est fort préjudiciable pour l’avenir. Il s’agit désormais de dédramatiser l’engin, de permettre aux détenteurs des traditions, de l’expérience, du savoir bien réels de les transmettre dans le virtuel.
Ce qu’on appelle aujourd’hui l’intergénérationnel …
Ce n’est pas si facile : au cours de mes stages, j’ai été frappée de voir la séparation des sexes comme à l’église autrefois, la gêne ressentie par les jeunes gens (le plus vieux avait moins de la moitié de mon âge) lorsque je leur adressait la parole, complètement larguée. Cela tenait à plusieurs facteurs que je suis prête à développer, mais ce serait trop longtemps pour notre propos.
Quant à moi, comme tant d’autres de mon âge, j’étais bluffée par les mots de la secte, les grognements entendus, l’habileté au clavier. Quand, par la suite, j’ai pu travailler avec Jérôme Caillot ou Olivier Coen et Fréda Ménétrier (Anarès), j’ai compris que souvent il s’agit d’une mystification où la peur est entretenue et conduit aux impasses ou au découragement, où les performances de la dernière version bèta cachent la finalité d’une machine qui se retrouve démodée en quelques mois. Ce qui ne se démode pas, c’est ce qu’on transmet, en s’adaptant au mode de transmission. Car le multimédia induit une souplesse qui souvent abasourdit et détourne les gens d’un certain âge : la collaboration entre ceux qui savent et ceux qui savent devient indispensable.

Bécherel « cité du livre » et le CyberEspace des Cultures de l’Europe
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A Bécherel, village de libraires et d'artistes du livre non loin de Rennes, depuis le 23 juillet 2004, j’ai ouvert une galerie-librairie, Maître Albert (06 24 58 78 64 ou 02 99 66 86 78), aussi intitulée « CyberEspace des Cultures de l’Europe » (CECE). Et ce n’est pas un hasard si mon amour pour les livres anciens et ceux qui les collectionnent, ma passion pour l’art, mais aussi mon goût pour le virtuel o­nt trouvé là leur point d’ancrage.
J’organise, à partir de cette année, des cours et des stages d’initiation pour grands débutants, en leur offrant d’abord une heure gratuite de consultation pour adapter les cours au but qu’ils veulent atteindre – orientation « à la carte » qui n’est pas offert en général dans les stages dont ce n’est pas la vocation.
Plus que pour toute autre technique, l’approche de l’ordinateur est personnelle, avec des craintes et des désirs spécifiques. Bien entendu, nous avons d’autres cours plus traditionnels (Word, Photoshop, Director, Première, les logiciels Internet…), en groupes très restreints ou en cours particuliers.
J’explique aussi souvent, que j’ai pu monter en trois mois un Premier Festival Européen de Grec et Latin, presque entièrement à partir d’Internet et des «e-mail » : notre sens du temps a profondément changé ; Internet permet à la fois d’aller vite, mais aussi d’imposer au travail un tempo qui est propre à chacun. Il produit une espèce d’excitation propice aux échanges et à l’entraide immédiate. Pour peu évidemment qu’on ne s’adonne pas à cette fascination des abysses qui est aussi l’une des tentations de la Toile.
Si nous évoquons les « Cultures de l’Europe », c’est qu’Internet peut aussi véhiculer, cimenter les attaches et les racines d’une culture qui est notre définition propre. Avec des échanges culturels sur le fond comme sur la forme.
Cette orientation poursuit un travail sur les valeurs propres à l’Europe (accessible sur mon site, à la rubrique « Livres Editeurs » http://www.antebiel.com/livres/livre-editeur.html#projets que j’avais entrepris en son temps avec l’historien Jacques Le Goff, et quelques auteurs éminents comme Umberto Eco, David Landes, Leszek Kolakowski, pour ne citer qu’eux.
Sans culture, l’union des peuples et des hommes ne serait qu’une coquille vide. Et l’Europe commence tout juste à en prendre conscience. Un Observatoire Internet des Cultures Européennes serait sans doute passionnant à monter. Chiche ?

Elizabeth Antébi, vice-présidente du Comité de concertation de Bécherel « cité du livre », écrivain, historienne, libraire, concepteur-réalisateur de sites Internet et CD-Roms culturels


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CHEVAL DE TROIE
Le cheval de Troie et cette machine conçue par l'ingénieux Ulysse, Ulysse aux mille ruses, pour que les Grecs puissent s'introduire dans Troie assiégée : Homère nous conte dans l'Iliade comment les Grecs astucieux, en signe de paix, l'avaien offert au roi Priam qui, trop confiant, le laissa sans surveillance dans la ville. La nuit venue, des troupes entières surgirent de son ventre pour ravager la ville ...
Ainsi nos informaticiens sont-ils plus futés et cultivés que nous pourrions le croire. Leur cheval à eux,
trojan horse, c'est un programme parasite, un virus pour tout dire, qui tourneboule votre ordinateur, en prenant les commandes, caché dans un autre programme. Vous saurez tout en allant consulter le site http://www.commentcamarche.net/virus/trojan.php3 dont je citerai seulement ce passage ... gaulois : [ces programmes] permettent à son concepteur de s'introduire sur votre machine par le réseau en ouvrant une porte dérobée. C'est la raison pour laquelle on parle généralement de backdoor (littéralement porte de derrière) ou de backorifice (terme imagé vulgaire signifiant "orifice de derrière" [...]).

Ce que nous en pensons : Pour vous et moi ce n'est pas trop grave, mais vous voyez déjà ce qui peut arriver aux machines du Pentagone et à tout ce qui comporte bouton dans notre univers quotidien ou moins quotidien ! Apprendre à se méfier des Troyens, des grecs et de leurs dons perfides ... Toute une sagesse antique à revoir. Nihil novi sub sole, "rien de neuf sous le soleil" - tu l'as dit Aspasie.

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