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  Les lunettes roses

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Une bouffée de bonheur pur : rencontre avec un film, un livre, un site, un héros,
un grand créateur, une robe, un animal…

Brunch littéraires en plein Paris
Un dimanche par mois au Café M de l'Hôtel Hyatt Regency Madeleine, a lieu un brunch littéraire tout à fait original, animé par l'écrivain et journaliste Gonzague Saint-Bris, qui reçoit chaque fois un écrivain venu parler de son livre, qui s'entretient avec les bruncheurs autour d'une coupe de champagne, et dédicace ses ouvrages. Pour en savoir plus, cliquer ici.


Escapade à Versailles : Spectacle équestre et les deux Trianon
Un dimanche à Versailles, dans le calme, la beauté et les parfums de l'une des plus augustes et charmantes villes de France. Une promenade dans les rues où les glaciers, chocolatiers, pâtissiers, rivalisent d'appâts. Et la découverte d'une carte de France en chocolat ... Pour parcourir cette parenthèse magique qui a commencé par une "matinale des écuyers", suivie d'une "Reprise Musicale", cliquer ici.

A notre santé
Nous venons de découvrir un champagne Ariston Fils à notre belle Aspasie dédié : http://www.champagne-aristonfils.com/aspasie.html

Retour au Quengo
L'espace de quelques jours, sur la route de Bécherel, "la cité du Livre" (je vous reparlerai un peu plus tard de cette autre aventure), je retourne au château du Quengo, à Irodouër. Quelques bouffées d'enchantement ... (cliquer ici). haut de page

Théâtre de l’Atelier, L’Hiver sous la Table, de Roland Topor, mise en scène de Zabou Breitman, avec Isabelle Carré, Dominique Pinon, Guilaine Londez, Eric Prat, Liviu Badu.
La maman de Zabou (qui s’appelle en réalité Isabelle) interprétait le rôle d’Isabelle dans la série de notre jeunesse, Thierry la Fronde, où son papa, auteur du scénario jouait le rôle de Messire Florent. Vous me suivez ?
C’est dire que les fées de la poésie, de l’amour et de la légèreté se sont penchées sur le berceau de Zabou, née un 30 octobre 1959, sous le signe du Scorpion. Petite fille, elle écrit des poèmes, qu’elle dit, puis, de fil en aiguille, elle va au cours Simon et monte, dans les années 80, des spectacles pour enfants à la télévision (A2).
De son grand-père maternel, cuisinier, elle a hérité l’art des dosages ; de l’autre grand-père, médecin, celui de soigner les idées noires.
Car le ciel a donné à Zabou l’art de communiquer sa gaieté, même et surtout lorsqu’elle dit des choses graves, à la limite de la souffrance, comme dans son film et chef-d’œuvre, « Se souvenir des belles choses ».
Au théâtre l’un de ses premiers rôles fut celui d’Angélique dans « Georges Dandin » de Molière, monté par Roger Planchon – comme moi ! mais moi, ce fut un désastre qui me fit abandonner le théâtre … Ensuite, elle épouse un sculpteur, ils sont heureux et ils ont deux enfants.
En 2001, elle réalise son premier long-métrage, ce délicat, magnifique film, dont chaque séquence est un plaisir, une révélation et un chant de vie, « Se Souvenir des belles choses ». Couronné par trois Césars, et ce n’est que justice. Son héroïne porte le prénom de Claire et le nom du poussin. Elle naît à l’amour et tire vers la vie un homme qui a tué sa famille dans un accident de voiture et y est un peu resté. La clinique s’appelle « Les Ecureuils », comme ces petites bêtes qui amassent leurs noisettes pour l’hiver et nous enchantent de leur grâce. Perdre la mémoire, endosser la mémoire des autres … qu’aime-t-on d’un être qui n’a plus le souvenir de vous ?
Elle a pour interprète un autre « don de Dieu », Isabelle Carré, née le 28 mai 1971 à Paris, Prix Arletty (marraine de prestige !) pour Le Mal court d’Audiberti, Molière de la meilleure actrice pour Mademoiselle Else de Schnitzler et César, au cinéma, pour « Se souvenir des belles choses ». Elle a tout joué, Isabelle, Musset, Molière, mais aussi Büchner ou Claudel. On l’a vue au cinéma dans Le Hussard sur le toit avec la magnifique Juliette Binoche.
L’union des deux femmes dans L’Hiver sous la Table de Roland Topor confine au délice. La pièce est donnée dans ce théâtre de l’Atelier cher à Dullin (maintenant Place Charles Dullin), un théâtre à l’ancienne, avec l’odeur de bois et de tentures, le brouhaha tranquille, les fauteuils qui grincent juste ce qu’il faut, les lumières en cascade. L’argument de la pièce est mince (un émigré loge entre les guibolles d’une traductrice qui lui loue son « dessous de table » pour arrondir ses fins de mois), mais tout l’humour, la tendresse, la musique de Topor sont là, concentrés près du réchaud où fricotent les oignons. Et la mise en scène de Zabou Breitman a gommé le grinçant, donné une grâce chaplinesque à la danse des chaussons, à ce fétichisme rêveur qui communique le bonheur par les pieds, les fait danser au violon de l’Est, pour finir par trouver « chaussure à son pied ». Isabelle Carré, l’autre Isabelle, joue la belle, elle anime ce petit conte du bonheur de se satisfaire de peu, du bonheur des « éplucheurs de vent », comme on dit en Hongrie - un vent qui apporte les mélodies du cœur.
haut de page Le public, ému d’en être, applaudit à tout rompre, sentant ses pieds tout chauds, et le rire tendre monte au visage.
Telle est la magie des deux Isabelle et de Roland le magnifique.


Pour retrouver Roland Topor dans Ma Vie est un Roman : « Personnages », « Dessins ».


Dernière Minute : la pièce a raflé six trophées aux derniers "Molière"!!!

Clémence chez les Sans-Culotte

Passage du Commerce, entre place de l'Odéon et rue Saint-André des Arts, je croise Clémence Boulouque, 26 printemps, dont le dernier (printemps) vient de voir éclore chez Gallimard son nouveau livre, Sujets Libres (118 pages, 168 grammes, comme l'écrit joliment le libraire en ligne alapage.com). Un auparavant, elle s'est fait une petite place au soleil littéraire de Paris, avec Mort d'un Silence, histoire de son enfance déchirée par le suicide de son père, juge anti-terroriste, en décembre 1990.
Nous allons boire un thé ("Pharaon" pour elle, "Noël" pour moi, ça vous en dit long sur nos deux natures) à "La Jacobine", restaurant salon de thé dirigé depuis douze ans par une sémillante dame brune, Mme Bocobza, qui a fait refaire par une peintre dénommée Madame Margot, comme la reine, quelques fresques inspirées des Frères Lesieur. J'avoue que siroter mon thé sous un "Vive Marat", ce sanglant assassin de la Terreur, ou sous les têtes souriantes de ces tricoteuses qui aimaient tant voir couper celle des autres, me glace un peu. Mais après tout, Mao sert aujourd'hui de pub à une compagnie d'assurance, et le cigare de Marx appelle à investir ses économies dans une banque, tandis que les systèmes de réservations en ligne sont baptisés Socrate ... Et puis Mme Bocobza n'a rien d'une sanguinaire, les gâteaux sont exquis et l'atmosphère presque voluptueuse : "J'ai choisi ces sujets parce que le passage est historique. Il a été ouvert en 1735 sur l'emplacement du fossé de l'enceinte de Philippe Auguste et vous y trouvez l'arrière du café Procope, où se réunissaient Danton, qui habitait à deux pas, et ses amis révolutionnaires. Un peu plus haut, dans l'immeuble qui est devenu l'office du tourisme catalan, Marat haut de page imprimait à partir de 1792 L'Ami du Peuple. En face, au numéro 9, fut expérimentée dans un atelier la guillotine. Et n'oubliez pas que la Cour Rohan, si prisée aujourd'hui, n'était qu'un coupe-gorge, qui avait nom cul-de-sac de Rouen."
"La Jacobine", 59-61 rue Saint-André des Arts, 75 006 Paris. 

  
  
La vie est ainsi faite que les petits bonheurs font un malheur.
Cette semaine, donc, une superbe corbeille de fruits envoyée par des amis,
et des boucles d'oreille découvertes chez Lauren's Créateurs, 39 rue Boursault, 75 017 Paris :

Elles sont l'oeuvre de Dominique Demonière, créatrice d'une trentaine d'années, qui vit désormais dans le Nouveau Monde et trouve souvent son inspiration dans les musées, bibliothèques, rétrospectives (récemment colliers, Masaï, objets à la Marylin Monroë), conjuguant dentelle, perles de cristal, plumes comme sur ce sac de soirée ou cette bague ornée de roses en tissu.









Découverte sympa : une citation de Raymond Abellio découverte "Dans une âme et un corps (Journal 1971)", Gallimard, 1973. C'était à l'époque où j'étais allée l'interviewer pour mon livre publié en 1970, Ave Lucifer . Il est vrai que j'étais bien pressée, comme tous les êtres jeunes. Frédéric de Towarnicki me mettait en garde "Tu veux finir en Carmen Tessier, la Commère de France-Soir ?". Et pourquoi pas, ?elle avait de l'esprit. Sait-on comment on finit ?:

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Bises et à bientôt,

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