Page d'Accueil

  Courrier des surfeurs



Sous le clic, la plage : les réactions de nos surfeurs.

ARCHIVES ASPASIE n° 1 Courrier des Surfeurs n° 2
Au fil de la Toile se trament des histoires à rebondissement, cocasses ou touchantes, qui ont des airs de ce vieux jeu surréaliste le "Cadavre Exquis", où chacun écrit une phrase, plie le papier de telle façon qu'elle reste cachée, et le tend à un autre qui écrit à son tour, cache la phrase, et ainsi de suite ... A la fin du parcours, lorsqu'on déplie le papier, se lit une histoire qui au fond se tient, dans la mesure où tous les inconscients sont liés. Or, sur Internet, il arrive que, de fil en aiguille, on découvre des personnages passionnants qui nous racontent des histoires et nous ouvrent des horizons. Ainsi de Pierre Carbonel, peintre ami de Dubuffet (le zélateur de l'Art brut), qui était à la recherche de son ami Calles et qui en vient à nous raconter la création du stylo à bille. Traduit en anglais voilà ce que ça donne :
"
Pierre Carbonel vit à la campagne dans la région de Blois. Il fait partie de ces surprises
Lives in the countryside near Blois. He belongs to that kind of surprises you get when
qu’on a en lançant sur la Toile un paragraphe du roman de sa vie qui devient alors
when casting on the Web a moment of the story of your life it appears like a serial.
feuilleton. Un peu comme dans les « cadavres exquis » des surréalistes où chacun écrit
A little like in the surrealist game : "les cadavres exquis" in which everyone writes
une phrase, plie le papier pour que le suivant ne puisse la lire et ainsi de suite jusqu’à ce
a sentence, folds the paper so that the next writer can not read it and so on till the
que, la page dépliée, on puisse lire une association de mots (genre « cadavre »/ »exquis
moment when you unfold the paper and can read an association of words like "corpse"
») qui finit par dérouler à nos yeux ébahis le résultat des titillements de notre
and "delicious" which shows to our amazed eyes the tickling of our
inconscient collectivisé.
collective unconsciousness." (P. Carbonel's translation)
ANNONCE ! A Lille se tient au Musée d’Art Moderne Lille Métropole, du 15 octobre 2005 au 29 janvier 2006, une Exposition Dubuffet et l’Art Brut cliquer pour la suite de la présentation ...
Ce courrier virtuel sera consacré à vos réactions, à vos questions, à vos recherches. Mais les cordonniers étant les mieux chaussés, nous commençons ici par les premières réactions au site internet créé récemment par la maman de l'Aspasie virtuelle, www.antebiel.com :

Notre co-webmestre et animatrice : Freda.
Fernando Arrabal (auteur très dramatique du mouvement Panique)
Enhorabuena por tu pàgina huevo et merci mille fois pour "reporter" and curriculums.
Quiero tenerte informado del acontecimiento cuasi secreto.
Obviamente yo te representaré [si me concedes tan insigne honor] aunque nunca plenipotenciariamente pero sí con toda efusión, imaginador de tu agenda más barrigudas que la propia Orden.
Desde la gran andorga tu mensajero que te besa a tornillo y en clave de FA

Katell Berthelot (Universitaire, Aix-en-Provence)
Chère Elizabeth,
Ta vie est vraiment un roman, pas de doute ! Je n'ai pas encore tout regardé mais on se régale. Ce serait bien de pouvoir agrandir les photos et documents qui rendent ton site si passionnant à regarder.
Voilà ma belle, à très bientôt.
Katell

Louis Boisset, s.j. (Recteur de l’Institut islamo-chrétien et de la Faculté de sciences religieuses à l’Université Saitn-Joseph de Beyrouth).
Une première visite à la crèche invite à y revenir. Amitiés.Louis Boisset

Ninette Boothroyd (Université de Sydney)
Chère Elizabeth,
je suis sortie tout étourdie de la lecture de tes curriculum(s). Je connaissais ton génie et nombre de tes exploits, mais ils sont encore plus impressionnants que je ne l'imaginais. Chapeau et re-chapeau! Je suis époustouflée tant par ta versatilité que par la quantité de tes productions. Et puis c'est formidable que tu aies encore tout un tas de projets en train, et que tu penses à te lancer dans un nouveau métier. Je suis certaine que tu réussiras aussi bien dans le domaine de la création de sites web que dans tous ceux où tu as travaillé, mais puisque tu me demandes mon opinion sur le tien, voici ce que j'en pense (en adoptant un peu le point de vue d'un client potentiel). Le site est élégant, gentiment fantaisiste, l'information contenue impressionnante, mais trop détaillée. Nous vivons dans un monde où tout le monde est pressé, où il faut toujours faire vite, tu le sais,surtout dans le monde des affaires, et on a de temps que pour l'essentiel. Faire plus court me paraît important. Je crois que tu as écrit "bouddhiste" avec un seul "d" (non, je n'ai pas fait de spellcheck! mais ça m'a sauté aux yeux). Voilà donc, pour ce qu'elle vaut, l'essentiel de ma critique qui n'entame en rien l'admiration que j'ai pour un tel travail.
Ninette

Marie-Madeleine Chapuis (psychanalyste jungienne)
Je suis émerveillée, quel travail et que c'est passionnant !
J'y passe des heures sans voir passer le temps. Il donne l'impression que vous avez vécu 10 vies en même temps.
Je vous transmettrai mes critiques quand j'aurai trouvé matière à les formuler...
Bizzzz Marie-Madeleine

T. Crawford (Editeur, Australie)
Hi Elizabeth
And what a baby it is. Showed it to Jen and she was very impressed, with
both the site and "all those books?" I'll show it tomorrow to Travis who is
a bit of a web master, (note, a bit) and could learn a lot from you. I love
the cut apple, with its swaying stem.
Cheers, Tony

Alain Farhi (homme d’affaires, Taïwan)
Elizabeth
J'ai essaye le site avec Mozilla, Netscape , Safari et Explorer sur Mac (OSX 10.2.8) Pas d'etiquette pour les liens manquants. Explorer 5.2 a detruit la page d'accueil. Le bas de la page est illisible. Demande a tes collegues de tester ca sur differents systemes/ browsers.

Gilberte Furstenberg (Professeur, Massachussetts Institute of Technology)
Ma chère Elizabeth.
Je viens de jeter un (presque) premier coup d'oeil et c'est vraiment impressionnant. Mais c'est le roman de plusieurs vies, ça !!! où et comment as-tu trouvé le temps? merci de ton coup de fil qui m'a bien sortie de ma torpeur. Je sens que je vais me régaler...
A bientôt (après un deuxième coup d'oeil plus approfondi).
je t'embrasse
Gigi
Senior Lecturer in French
Rm 14N-423, M.I.T. Cambridge, MA 02139

Nathalie Geschir (professeur de musique, Lorient)
Chère Elizabeth,
Quelques minutes sur votre site ont permis d'en savoir beaucoup plus sur votre vie...
Fantaisie, humour et talent sont ici réunis (j'ai beaucoup apprécié les dessins) et animés grâce à la magie multimédia.
Du coup, cela devient plus proche et plus compréhensible.
J'y retournerai dès que mes "obligations de fonctionnaire" seront remplies.
Quel belle plume. Merci du gentil texte qui accompagne une photo où j'avais la taille bien fine !

Ghassan Gheara (Webmestre, Université de Beyrouth)
Bravo pour le site aussi... il est superbe et très riche et rigolo...
Tous mes souhaits de joie et de paix pour 2004...
Amitiés,
Ghassan

Isa Hackett (fille de Phil K. Dick)
I have seen the site -- great flash animation! I can't wait to read the sight when it is up in English.....Is the Internet growing in popularity there? We live in the center of everything high tech and computer related, so our view is rather different. I will let you know as soon as I can get the tape transcribed.
Warm Regards,
Isa

Ruth Kark (professeur à l’université Givat Ram, Jérusalem)
Dear Elizabeth,
Many thanks for sending it to me .
It looks interesting. Hope to see the English version soon.
I will show it to my students in class next week.
Yours,
Ruth
Department of Geography
Faculty of Social Sciences
The Hebrew University of Jerusalem
Mount Scopus, Jerusalem 91905, Israel

Marta Krol (Linguiste, Robert/Larousse)
Ah c'est beau c'est beau!
Sous l'emprise de ce site presque plus beau encore que ce que j'ai déjà vu de vous, je n'oublie pas de vous présenter mes meilleurs voeux pour l'année 2004. Foi, amour et espérance, voilà qui devrait faire l'affaire, n'est-ce pas ?
Je vous félicite très sincèrement pour votre site, et vous envie votre talent de se dire sans s'exhiber, et avec cet art discret de suggérer tout ce qui pourrait être dit en plus... Milosz m'a dit que pour faire un poème, il fallait savoir bien davantage que ce qu'on y met. Je n'ai pas fini de l'explorer, mais ce travail m'impressionne beaucoup.
à bientôt,
bien cordialement -
Marta Krol

Jean-Claude Kuperminc (conservateur bibliothèque AIU)
Bonjour Elizabeth,
Chapeau pour le site, vous vous dévoilez entièrement et honnêtement. C'est vrai que votre parcours est surprenant, et qu'il doit gêner beaucoup de monde. Les jambes de Mme Claude ne font pas forcément bon ménage avec les Barons juifs. (Je suis sûr que les Jésuites savent mieux s'en accommoder).
Techniquement, votre site est très riche et très agréable.

Catherine Lehmann (Tourisme, Strasbourg)
Chère Elizabeth,
Bravo pour le site, qu'elle vie bien remplie ! Superbe réalisation, comme toujours
.

Claude Lepage (directeur-fondateur du Laboratoire informatique, EPHE, Sorbonne)
Chère Princesse et amie,
j'en ai vu une partie, j'ai été séduit, - une fois de plus. J'espère trouver le moyen technique pour le voir entièrement. Avez-vous des retombées?
Tous mes voeux pour cela et la vie en 2004.
Avec mes hommages les plus chaleureux
Claude Lepage
collectionneur de livres sur la course automobile

Colette Manne (attachée de presse Le Rocher)
CHERE ELIZABETH
C'EST EXCELLENT VOTRE SITE RESSEMBLE A VOS CHAPEAUX
ORIGINAL ET EFFICACE!!
BRAVO VRAIMENT

Amy Dockser Marcus (écrivain et journaliste, Wall Street Journal)
Yes I did check out the website and it's fabulous! I love all the pictures.
Elizabeth, you look very cool! I hope you will have the English version up and running before the two books appear in English.
All the best,
Amy

Fabrice Melquiot (splendide auteur de théâtre)
Elizabeth,
Je vous ai visitée, sous toutes ces coutures qui sont les vôtres, doux privilège de vous voir exposée…
Je vous espère souriante, souvent souriante.
Prenez soin de toutes ces vous.
Baisers.
Fabrice

Claude Monnier (ex-rédacteur en chef Le Temps Stratégique)
Chère Elizabeth Antébi,
Merci, tous mes voeux. Votre site web est d'une richesse incroyable. Vous avez fait tout ça? Vous méritez un monument! Merci pour la mention du "Temps stratégique", qui me touche.
Très amicalement vôtre
Claude Monnier haut de page

Pierre Motyl (conseiller d’entreprises)
Tu as réussi un site très particulier sous tous ses aspects ; j’aime l’humour des très belles jambes qui se balancent.
Une perplexité toutefois sur ton site vu de plus loin: tu sembles être partie d’un document fonctionnel obligatoire – qui est pour moi aussi peu agréable à écrire qu’une carte d’identité est déplaisante à porter pour un britannique honnête - pour ériger le CV en genre littéraire de la toile !
Ce qui me fait penser à un adage d’Auguste Detoeuf qui rédigea à la fin des années vingt le tout premier manuel de ‘Management’ et que j’ai très légèrement complété : « Un bon CV, c’est comme un bel enterrement, on met une vie entière à le préparer »

Claire Mouradian (universitaire EHESS)
Très beau bébé ! Ta vie est vraiment un roman, et je te remercie de m'y avoir inclus dans les pages. J'aime beaucoup ton sens de l'esthétique, mais ça tu savais déjà. J'aurais bien aimé qq animations comme dans le site Nahon. Dommage que l'on ne soit pas plus riche pour te faire faire le site de notre société d'études arméniennes qui est en panne. Il faut que je vois cela avec le trésorier quand même.
Grosses bises
Claire

Bjorn Naumburg (homme d’affaires suédois, Californie)
Salut Eliza.
Felicitations ! Complet, un peu fou, énormément travaillé, pas mal, très Elizabetienne.

Père John O’Malley, s.j. (théologien jésuite, Weston School, Boston)
Dear Elizabeth,
What a beautiful baby! Congratulations! It expresses you perfectly, and I hope will be greatly successful.

Moïse Rahmani (directeur de Los Muestros, Bruxelles)
bravo. tres beau. Kol Hakavod

Armand Roulleau (petit-fils du dessinateur qui a « croqué » mon père, alors Président des Etudiants).
Félicitations pour votre site, Élisabeth.
En effet, PJ Poitevin n'est pas mon père, mais mon grand-père maternel. je ne l'ai pas connu car il est mort en Bulgarie en 1933 et je suis né en 45...
Avec mes sentiments webistiques,
Armand Roulleau
www.armandroulleau.com

Giovanella Savignano
che bello il tuo sito internet!
sono Giovanna la figlia di Toni Savignano e mi ha fatto molto piacere incontrarlo nel tuo spazio. Papà ancora non lo ha visto -sta aspettando il computer della sua vita- ma spero sia questione di giorni.

Pierre Salembier, s.j., prêtre jésuite
Je viens, enfin, de faire une visite -au pas de charge - de votre site. Quel foisonnement!Bravo!
Pierre Salembier s.j.

Elie Shneour (Université de San Diego, fondateur de Biosystems)
Chere Elizabeth:
Ton site est formidable...j'aime bien les jolies jambes à sa droite...les tiennes? Ta vie est un roman...encore mieux. Quand a venir en France, c'est prevu pour l'annee prochaine, si la situation politique et internationale se remet.
Polybises Elie

Sally Taylor (Publisher’s Weekly)
WONDERFUL! (Copy, hereafter, of the message to Publisher’s Weekly :)J
Nora, before I leave for the ocean race, wanted to propose a most delightful French author and publisher to be our PW correspondent in France. She is Elizabeth Antibi, and I am copying this her. An old friend now, we met at Frankfurt about ten years ago and I have been so impressed with her publishing career, which includes books for MIT press, many publishing projects in France she has conceived and produced with high acclaim. She is a sophisticated web mistress, as well. Her website is www.antebiel.com.
Please contact her directly for more details.
Sally

Jacques Vallee (investisseur du capital-risque)
Il faut que je te gronde pour cette référence au "roman coquin"qui reste au fond du tiroir secret: you know too much! Par contre tu peux inclure un lien vers mon site "jacquesvallee.com" ou simplement mentionner que mes chroniques pour Le Figaro sont désormais archivées dans un "blog". Tu peux l'atteindre en passant par le site en question.
Et pourquoi tu ne viens pas nous voir, toi?
On t'embrasse,
Jacques
www.jacquesvallee.com

Silvano Villani (journaliste, écrivain)
J'ai ouvert le site, est-ce qu'il est tout à toi tout ce truc-là? On peut pas mal voyager là dedans, c'est fascinant. Pour le moment je me suis arrêté à ce jolies jambes-là. Que est ce que tu fais ce soir? Bises, Silvano
(Je n'ai pas trouvé la dame verte. Et j'ai perdu ton dernier message, sorry)
>Date: Mon, 17 Nov 2003 20:23:53 +0100
>Pour l’Iran (« Radio » sur ton site et « Ma vie est un roman » à mon nom) :
>C'était pas exactement une anfractuosité, si je me souviens bien; on était sur la plaque tournante du grand escalier royale du palais de Persépolis, et en train - bon - de se réchauffer sous le ciel sombre et somptueux du désert. Tellement occupés qu'on ne s'aperçut pas que le cortège impériale avait commencé à monter. Tu était affolée et portait une robe longue et noire (ou bleu?): et je vus bien que certaines de ces reines ou princesses prenaient note de ta enviable silhouette. On glissa audacieusement dans le cortège, il y avait avant nous parmi d'autres le prince Philip et une reine des Belges, ou d' Hollande, après nous il y avait un prince asiatique que tu regardas avec beaucoup trop d'attention selon moi au bras d'une princesse, je crois, scandinave. Lorsque on monta à l'apadane on dut passer, comme les autres, parmi le gardes impériales qui nous faisaient arc avec leur épées meurtrières, et je me souviens bien que je pris a envoyer avec la main de gracieuses salutations a droite et à manque et que tu me tira par le bras en me chuchotant de ne pas exagérer. Lorsque le cortège tourna à droite vers la tribune des royautés on hésita un moment - les suivre ou pas les suivre - et puis sagement on vira à gauche vers la tribune des collègues journalistes qui nous observaient sidérés. J'ai pensé assez souvent, après, à cette bizarre fête persane et tout devint claire années après, lorsque Khomeyni arriva. Le shah avait cru de pouvoir contenir la marée islamique, je crois, en essayant de réveiller la conscience du pays avec le souvenir de son grand passé avant l'islam. Comme ça, donc, on a été le deux, là, sur le bord d'un gouffre qui était en train de s'ouvrir peu à peu, et on n'avait le moindre soupçon: quand la vie est un roman. Je suis très flatté d'y être mentionné. Bises, Silvano

Kenneth White (poète français d’origine écossaise)
Chère Elizabeth,
J’ai donc regardé ton site. Intéressant, astucieux.
Deux choses pourtant. A la rubrique « Articles », tu fais de moi un poète australien. Et à la rubrique « Vie Roman », tu fais de Marie-Claude une Marie-Claire.
Amitiés et à un de ces jours.
Ken

« Par le trou de la souris », signé G-ROM
Sur Aspasie : « Comme toujours c'est foisonnant et drôle et intelligent et bordélique et intéressant ! »
« Puisque vous nous proposez de donner aussi des aphorismes je propose déjà ces deux là à votre censure » :
"L'erreur est humaine mais un véritable désastre nécessite un ordinateur" Philippe Geluck - Le Chat -
"Les endives braisées doivent transpirer" Ginette Mathiot - Je sais cuisiner -

AVIS DE RECHERCHE : André Calles, « la trace de son passage sur terre »

VOIR AUSSI : RETROUVAILLES AUTOUR D'UN STYLO
ET : QUI EST PIERRE CARBONEL
----- Original Message -----
From: Xylith41@aol.com
To: antebiel@claranet.fr
Sent: Tuesday, March 02, 2004 7:36 PM
Subject: André Calles
haut de pageEn me promenant sur le web, je découvre avec émotion la photographie d'André Calles et je le reconnais parfaitement. Nous étions ensemble à l'école primaire à Blois avant la guerre, nous nous sommes ensuite entrevus fortuitement. Je me souviens qu' aussitôt après la guerre, il a écrit quelques articles pour le journal "Combat", entre autres, un article sur la Suède intitulé "Au pays du socialisme ripoliné" . Je l'ai ensuite totalement perdu de vue. Le titre de son livre "Comment vivre, etc..." correspond très précisément au souvenir que j'ai conservé de sa capacité à se débrouiller !! En fait j'ai effectué une recherche sur son nom pensant bien qu'André Calles avait dû laisser une trace de son passage sur cette terre. Il semble que l'on parle de lui au passé. est-il toujours de ce monde pouvez-vous me renseigner sur ce que fut sa vie ? je vous remercie à l'avance des indications que vous pourrez me donner, ou sur les personnes qu'il me serait possible de contacter.
Pierre Carbonel

Cher Monsieur,
En effet, j'ai appris un jour qu'André était mort, ce qui m'a fait d'autant plus de peine que je l'avais vu aux dernières nouvelles vers le début des années 1990, et que je comptais le rappeler un de ces jours. Je sais qu'il était très lié avec Edouard Behr (Neesweek. Ils avaient une maison voisine à Ramatuelle). Il avait aussi écrit avec Dominique Eudes (journaliste à Match). Il m'avait emmené à une soirée chez le peintre communiste Pignon et sa femme Hélène Parmelin, mais tous ces gens n'étaient pas bien jeunes. On doit surtout avoir des détails sur sa vie en parlant avec son grand ami dont il fut longtemps attaché de presse, c'était Jacques Estérel, non? je ne sais plus exactement, il avait sa boutique en face de l'Elysée, rue du faubourg Saint-Honoré, son slogan était "Le couturier qui aime les femmes". Evidemment, les derniers temps, Calles était venu avec une jeune femme sémillante, mais il marmonnait le nom et je ne l'ai pas retenu. Enfin, il avait une propriété près de Gisors et un fils, par là peut-être ...
Pourriez-vous à votre tour me donner un peu plus de détails ? Je suis en train d'écrire un ensemble de nouvelles où je parle d'André, et j'aimerais connaître le début de son itinéraire. Merci.
A bientôt,
Elizabeth Antébi

Chère Elisabeth Antébi, je suis époustouflé par la richesse et l'intérêt de votre site, aussi par ce labyrinthe de liens qui dans un premier temps m'a fait sauter de façon anarchique d'un sujet à l'autre avec un peu trop de précipitation !! Ce matin j'ai repris mon souffle et avec plus de pondération, j'ai "navigué" pendant plus de deux heures dans les articles de presse et le roman de votre vie...
Je ne suis pas non-plus resté inactif quant à la recherche qui vous intéresse sur André Calles : j'ai, après notre conversation téléphonique appelé l'une des anciennes victimes de mon pionnicat au collège Notre-Dame à Blois : Jean V. que je rencontre régulièrement en faisant mes courses à Auchan et dont le frère Georges -également ancien interne de ce collège- a été très lié avec Calles aussitôt après la guerre puisque j'apprends par Jean qu'ensemble, ils avaient créé à Blois un groupe de Jazz dont Georges était l'animateur. André devait être le pianiste de ce club. Malheureusement, Jean que je viens, ce matin de rappeler, n'a pas encore pu joindre son frère qui réside maintenant dans la région de Bordeaux et est en voyage jusqu'à lundi prochain. Il espère que son frère acceptera de vous contacter.
J'ai bien entendu fait part à Jean de mon enthousiasme sur votre oeuvre afin qu'il encourage son frère, dès son retour, à me contacter. Malheureusement, ni l'un ni l'autre ne possèdent d'ordinateur, mais un neveu de Georges qui vit non loin de chez son oncle pourrait faire le lien.
Je vous tiendrai au courant, quoi qu'il en soit.
Bien amicalement à vous.
Pierre Carbonel. (homme du commun)

Cher Monsieur,
Les rencontres inattendues, surtout autour du souvenir d'un ami, sont une des merveilles des surfing sur la Toile. J'ai pris grand plaisir à notre conversation et à l'histoire de votre vie, et, comme vous êtes allé "crawler" dans la mienne, j'ai coulé une brasse dans la vôtre, découvrant votre carrière de peintre et correspondant de Dubuffet, comme vous m'en aviez brossé le tableau.
Merci de lancer un "avis de recherche" pour notre André et sa trace sur terre. Il la mérite, il m'a tant fait rire, il m'a tant fait découvrir que la vie se flâne autant qu'elle se vit ! Notre rencontre a un peu été celle de la carpe et du lapin, mais la carpe n'a jamais été muette et le lapin aimait le vin. Maintenant que vous me parlez de jazz, je crois qu'il y avait fait allusion. Si vous venez à Paris, cela me fera plaisir de vous recevoir, si je vais à Blois, je passerai un petit coup de fil.
Sinon, à notre prochaine rencontre dans le virtuel.
Bien à vous,
Elizabeth Antébi

Derrière la scène : haut de page

Pierre Carbonel vit à la campagne dans la région de Blois. Il fait partie de ces surprises qu’on a en lançant sur la Toile un paragraphe du roman de sa vie qui devient alors feuilleton. Un peu comme dans les « cadavres exquis » des surréalistes où chacun écrit une phrase, plie le papier pour que le suivant ne puisse la lire et ainsi de suite jusqu’à ce que, la page dépliée, on puisse lire une association de mots (genre « cadavre »/ »exquis ») qui finit par dérouler à nos yeux ébahis le résultat des titillements de notre inconscient collectivisé.
Je lui avais communiqué mon numéro de téléphone, il m’a appelée. Dans son enfance, il avait fréquenté, avec André Calles, les classes de Saint-Charles, à Blois, et se rappelait encore qu’ils dévalaient en galoche la rue Sainte-Catherine (où habitait Calles) au sortir du cours d’anglais en hurlant : « The sabott of the carne », et que la mère de son ami avait tout de la femme rude, et même « rogue » – Calles, lui, évitait toujours les tensions et, dévoré d’anxiété, arborait toujours un sourire qui, au sens propre lui fendait la pêche, avec pour devise, la chanson de Chevalier « dans la vie faut pas s’en faire »… : « Calles, je l’ai perdu de vue peu après la Libération, il publiait alors des articles dans Combat, le journal créé en 1941 dans la clandestinité par Henri Frenay et Bertie Albrecht, et que rendit célèbre Albert Camus …. Il revenait de temps en temps voir sa famille et des amis comme les V., marchands de cycles, à qui il empruntait parfois une bicyclette qu’il ne rendait pas. Il riait de si bon cœur qu’on n’avait pas celui de la lui refuser ! »
Sur Dubuffet, l'Art Brut, et l'invention du stylo à bille (cliquer SVP)
Puis un jour, je suis allée à Blois, il m'a invitée à déjeuner avec la dame (charmante) dont il parle dans "l'invention du stylo à bille", je lui offert mon livre d'antan Les Filles de Madame Claude :

Cher Pierre,
Je suis une ingrate. Quand je pense que j'écris seulement maintenant après ce déjeuner délicieux en aussi bonne compagnie ! Heureusement que l'immédiateté du virtuel va me permettre d'être chez vous avant courrier.
Oui, ce fut très agréable de vous rencontrer (et touchant, si l'on songe que tous les chemins de la jeunesse mènent à d'autres liens post mortem) et votre amie Lucile est une personne sensible, cultivée, qui a l'immense qualité d'avoir ... les mêmes goûts que moi, car comme disait Eluard, on ne discute bien qu'avec des gens qui partagent votre avis. No kidding, elle est vraiment très intéressante à connaître votre amie hungaro-corse (wouaouhhh).
Quant à la syro-hungaro-bretonne, elle a passé un après-midi méritoire à attendre dans des queues de parents d'élèves qu'on lui dise ce qu'elle savait déjà sur sa progéniture, mais les profs étaient sympas, à l'écoute et je me suis retrouvée à Paris à 11 heures du soir. Le Festival m'a pris le reste du temps, c'est terrible.
La prochaine fois, priorité à votre atelier, on s'achète un sandwich et vous me présentez les toiles, ainsi que votre compagne. Et si vous passez à Paris, évidemment, vous venez.
A très bientôt donc, et encore un grand merci,
Elizabeth

Ah ! quel courrier sympathique... merci belle Elizabeth, c'est une superbe récompense de savoir que vous avez apprécié. Pourtant j'avais la sensation d'avoir été plus "archétype " que jamais auprès de cette superbe "grande dame" si élégante, si cultivée, et si intéressante à écouter. Mon amie Lucile a également très apprécié de vous rencontrer et connaitre.
Me plaisent beaucoup ces projets de développement de notre amitié autrement que dans le virtuel. Vous m'apportez le bien le plus précieux : continuer d'exister. Merci du fond du coeur, je vous embrasse. Pierre

Je me suis plongé dans les dames de chez Claude, je vous raconterai...
J'imagine que vous êtes en pleine préparation du fameux festival du latin et du grec et peu soucieuse de la réalité ou non des "OVNIS" !!!
J'ai fini de lire tranquillement "les filles de Madame Claude" et me suis bien amusé tout en me délectant de la qualité du style. Tout au début de ma lecture, et en feuilletant, distraitement vers les chapitres suivants j'ai eu la grande surprise d'apercevoir le titre d'un chapitre: "Notre premier client" (!!!!) J'ai bien entendu été rassuré en découvrant le contexte...
Je regrette que l'émotion éveillée par notre rencontre m'ai fait omettre de vous demander une petite dédicace; j'espère me rattraper la prochaine fois.
Bien amicalement à vous. Pierre.

retour accueil samizdat : pour esprit libre     chronique et ragots    lunettes roses de ma rue, de mon toit, de ma lorgnette    tavulatv    sur le feu    plongeon dans le courrier    wwwAOU    Dazibao : zoom sur    archives et album photo