LIVRES
Editeur






1981 1987: Hologramme : collection Chemins


1981-1987

Fonde, avec Patrick Dufour, qui dirige la société en conseil et communication Copexen, les Editions Hologramme consacrées au Beau Livre.

L’équipe d’Hologramme.

La maison d’édition se fonde sur la sortie du livre que j’ai écrit et entièrement dirigé (iconographie comprise), sur La Grande Epopée de l’Electronique. Le magazine l’Express s’en fait l’écho :

« Comment imposer un livre très ambitieux auquel personne ne croit ? En court-circuitant les grands éditeurs de la place et en créant sa propre maison d’édition. C’est ce qu’a fait Elizabeth Antébi, auteur de La Grande Epopée de l’Electronique, à la fois livre d’art et histoire mondiale des sciences modernes. La maison d’édition qu’elle dirige avec Patrick Dufour s’appelle Hologramme. Elizabeth, 37 ans, regard bleu acéré dans un visage fragile, avait auparavant écrit un bouquin sur la magie en Occident, un autre sur les asiles psychiatriques en Union soviétique. Histoire de se faire la plume. ‘J’ai eu envie de raconter la fantastique aventure de l’électronique, de l’invention du tube cathodique à la puce de nos jours.’ Hologramme vient de tirer à 15 000 exemplaires son Epopée, éditée à la fois aux Etats-Unis et en France. » Marie-Laure de Léotard, L’Express, 10-16 décembre 1982.


Dès le départ, je m’occupe de la collection "Chemins", dont l’Electronique constitue le premier ouvrage, - en montage international avec des éditeurs étrangers, américains, anglais, hollandais, allemands, japonais - consacrée à la vulgarisation de la science et des techniques, avec près de 400 photos couleur.



Chacun des livres de la collection est construit de la manière suivante :

un texte général, plus littéraire, écrit pour expliquer simplement des notions complexes, illustrés par des photos d’archives ou d’actualité,

des encadrés très techniques, avec dessins explicatifs, rédigés par des spécialistes internationaux.



J’ai moi-même non seulement dirigé mais écrit deux livres de la collection, La grande Epopée de l’Electronique et Le Génie de la Vie.

Le premier livre de la collection, La Grande Epopée de l’Electronique, fut un succès malgré un mauvais départ : la firme Thomson, qui en avait passé commande à la société de conseil en communication Copexen, fut effrayée de l’ampleur prise par le projet et surtout de son angle journalistique et non publicitaire. Le commanditaire nous abandonna, le directeur de Copexen et moi-même qui étais en train d’écrire le livre et de réunir des centaines de photos et de dessins, souvent inédits, pour en faire un beau livre international. Le directeur de Copexen parvint à vendre sur maquette et traduction du manuscrit, le livre à la puissante maison d’édition américaine Van Nostrand Reinhold. Et c’est ainsi que nous pûmes finir l’ouvrage (après voyage aux Etats-Unis et au Japon), à la fois dans ses versions anglaise et française. Puis nous le vendîmes à un éditeur suisse de langue allemande, Birkhäuser :

Catalogue Birkhäuser.

Ce fut alors que Claude Dugas, de Thomson, me présenta Pierre Aigrain, nommé conseiller du président de Thomson, qui décida de nous acheter des milliers de livres comme cadeau d’entreprise, avec introduction du Président. De même l’entreprise Schlumberger distribua le livre pour le Nouvel An à ses cadres, pour leur donner une idée globale du monde dans lequel ils évoluaient :

R.M. et C.M. sont heureux de vous offrir ce nouvel ouvrage, LA GRANDE EPOPEE DE L’ELECTRONIQUE, qui illustre l’évolution de l’électronique du vingtième siècle. Sa lecture vous confirmera combien notre métier, par la rapidité des progrès techniques, est source de richesses. Nous vous proposons de trouver une place à ce livre dans votre bibliothèque. » « M.C. and D.P. have the pleasure to offer you this book on THE ELECTRONIC EPOCH wich illustrates the development of electronic thru this century. To read it will show you how our business contributes to progress. A successful new year to you, your family and our company. Yours truly.”


Pour chacun des livres, je trace le plan initial, contacte les spécialistes des fiches techniques (rédigées par des Prix Nobel, Académiciens ou directeurs d’entreprises, voire inventeurs à travers le monde), m’occupe des traductions, réunit toute l’iconographie, négocie les co-productions, assure la lancement et la vente directe aux entreprises, selon des formules variées : un certain nombre de volumes avec introduction du président de l’entreprise, dans la (ou les) langue(s) de son choix, cartes jointes, avec une formulation spéciale. Je monte aussi des opérations de relations publiques.

A l’occasion de la sortie de La Grande Epopée de l’Electronique, j’avais été invitée par la Fnac à un cycle de conférences, en tant que directrice des Editions Hologramme et sur un thème que la grande chaîne de distribution de livres avait proposé, l’annonçant ainsi : « Révolutions dans l’industrie : au devoir d’informer : Dès les années 20, l’écrivain Ernst Jünger dénonçait dans son livre L’Ouvrier le souci de mobilisation industrielle. Il ne s’élevait pas contre le progrès industriel, ce qui eût été une absurdité, mais mettait en garde contre la perte en chemin de quelque chose d’essentiel, d’un certain regard sur le monde. Les grands industriels ont eu longtemps conscience de ce devoir qu’ils avaient d’informer, tant au sein qu’à l’extérieur de l’entreprise. Ils ont publié des livres, des éditoriaux, des ouvrages, sur la firme qu’ils dirigeaient. Or aujourd’hui il semble qu’ils n’en aient plus qu’un souci mitigé, à l’heure où les structures de l’entreprise deviennent bien plus complexes et les technologies de pointe plus abstraites et difficiles à comprendre. ».

Début février 1983, une table ronde de la FNAC du Forum des Halles de Paris fut ainsi organisée sur le thème de « l’information industrielle à l’intérieur et à l’extérieur des entreprises », avec Robert Lattès, directeur de Paribas, Octave Gélinier, président de la Cegos et Jean-Claude Pelissolo, du directoire de CDF Chimie (cf. annonce dans Libération du 3 février 1983). Suivirent des débats à Toulouse, le 17 mai, avec Edmond Viviant, directeur du groupe ESIEE, et Philippe Cavalié, directeur du personnel de Renix Electronique, et à Bruxelles, le 25 mai, avec Paul Smets, président de la Fédération des Industries Chimiques de Belgique.

Biotechnologies : Le Génie de la Vie fut le second livre de la collection. Il fut racheté en Hollande où le Prince Klaus fit la préface, aux Etats-Unis par le MIT Press (photo de g.), et au Japon (photo de dr.) :





 

En 1984, le directeur de Natuur und Techniek, Théo Martens, présente E. Antébi au Prince Klaus des Pays-Bas, époux de la Reine Béatrice, qui a fait la préface de l’édition hollandaise du livre sur les Biotechnologies qu’elle a écrit et dirigé.

Publié en anglais par MIT Press, Boston, en japonais par Dobunshoin, Tokyo, en hollandais par Natuur und Techniek, Maastricht/Bruxelles, c’est un livre qui pose le problème aujourd’hui si actuel : « Peut-on créer la vie en laboratoire ? ». Ce livre parle déjà des clones, il parle déjà des organismes génétiquement modifiés, il raconte la découverte incroyable de l’ADN, des enzymes de restriction, l’apparition des première « chimères ». Il raconte comment on a mis les « microbes » au travail :


Des industriels, inspirés par les premiers livres publiés, ont passé commande : ainsi fut publié

Les plaquettes sanguines, de Maurice Moriau de l’université catholique de Louvain ou l’ouvrage pour EDF sur l’Electricité rédigé par Nicolas Skrozky (dont je fis, une fois de plus, toute l’iconographie).

 

Les Enigmes du Cerveau (1987)

fut le dernier livre que je dirigeai dans la collection « Chemins » d’Hologramme et qu’Hologramme vendit à Bordas, en France. J’en ai trouvé les auteurs, Yves Christen en France, Kenneth Klivington aux Etats-Unis, à San Diego, et j’en ai réuni toute l’iconographie, contactant en outre les spécialistes du cerveau dans tous les domaines. Ainsi, j’ai rempli les engagement pris auprès du MIT Press, à Boston, ainsi qu’auprès de l’éditeur japonais, connu par l’intermédiaire de l’imprimeur Dai Nippon, avec deux de leurs représentants qui m’ont conseillée et m’ont évité bien des erreurs, T. Wakizaki et ma traductrice, Yoshiko Ohtagaki.

Frank Satlow, l’éditeur du MIT Press, qui avait déjà publié mon livre sur les
Biotechnologies
, m’envoya immédiatement la lettre suivante :

Chère Elizabeth, Le livre de Klivington vient d’arriver et je dois dire qu’il est absolument superbe. De fait, c’est un des plus beaux livres que j’aie jamais vu. Vous avez accompli un travail remarquable, baby. Nous avons déjà 3000 volumes en commande.

 

> Editeur



© - Conception et direction artistique : Elizabeth Antébi - Réalisation : Anares Multimédia