Ma vie est un Roman
Personnages




Ronald Searle

Né à Cambridge en 1920, prisonnier des Japonais pendant la guerre, quatre années durant, il a raconté ses aventures en dessins pour Holliday Magazine et films d’animation à Hollywood. Illustrateur de livres et auteur d’une quarantaine d’albums de dessins, c’est un homme d’une courtoisie, d’une finesse, d’un humour ravageur que j’ai rencontré dans l’entourage de Topor et qui m’a gratifiée un jour d’un magnifique dessin, à l’occasion de la sortie d’Ave Lucifer.





Irnerio Seminatore

Personnage très mystérieux, élève d’Althüsser, esthète flamboyant, Irnerio fut longtemps un personnage des marges du Tout-Paris. Je l’ai souvent rencontré, il m’a souvent amusée, sans que j’ai jamais su qui il était. Ainsi en va-t-il de quelques étoiles filantes de notre paysage de jeunesse.





David Shahar

Nous avions dîné, ce soir-là, au restaurant Pitchi-Poï, place Sainte-Catherine, avec l’écrivain israélien David Shahar (né en 1926 en Palestine ottomane, mort en 1997, Prix Médicis étranger en 1981), auteur du cycle Le Palais des vases brisés, et sa compagne, Madeleine Neige, qui venait de remporter un prix de traduction. Il devait rédiger pour les Editions Hologramme un texte de présentation de photos sur les marranes de Frédéric Brenner. Je ne sais pour quelle raison, par la suite, cette collaboration (que suivait mon associé qui dirigeait le livre) a échoué. Mais nous nous sommes vus fréquemment à cette époque et il a écrit un début de texte (inédit à ma connaissance) qui commençait par notre rencontre. Nous avions fini la soirée chez Raspoutine, pour fêter, je crois, son anniversaire ou celui de Madeleine.





Elie Shneour

Conseiller scientifique de la Maison Blanche, directeur de Biosystems à San Diego où il exerce de multiples fonctions sociales importantes, dont celle de chairman for the Science Advisory Board for the county of San Diego, Elie adopte des positions courageuses, sur l’Ukraine (Tchernobyl) ou sur l’Irak (rapport sur la santé après le guerre). Je l’ai connu au cours de mon enquête sur les Biotechnologies, dans les années 1980 et nous sommes restés très amis. Il a épousé une grande actrice shakespearienne.





William Skyvington

Celui que j’ai souvent appelé mon ange gardien vit maintenant en ermite dans les montagnes du Vercors. Nous nous sommes connus au Service de la Recherche à l’ORTF au tout début des années 1970 et c’est lui qui m’a initiée à l’intelligence artificielle, aux maîtres du monde technique, aux technoïdes en tout genre. Inventeur de langages informatiques, auteur de plusieurs livres qui firent autorité (dont les Réseaux Pensants), chantant comme personne des ballades apprises sur des bateaux grecs, épris de son Australie natale, William a été présent à bien des tournants de ma vie quand il n’en a pas été l’ordonnateur …







Norman Spinrad

Norman, jeune auteur célèbre sur la Côte Ouest des Etats-Unis pour ses deux livres-cultes de l’époque – Jack Barron sur la toute puissance des médias et Iron Dream sur l’univers fantasmatique d’un Hitler qui eût écrit ses divagations dans un roman de science-fiction couronné du Prix Hugo – était vice-Président des Science Fiction Writers of America quand je l’étais connu, avec, pour Président, Harlan Ellison. Je lui dois des jours heureux à Los Angeles et d’avoir tourné dans les meilleures conditions mes Evadés du Futur pour le Service de la Recherche à l’ORTF. Film programmé pour Lire en Fête et la Fête de la Science les 14-15 octobre 2006 à Romillé/Bécherel. Il avait alors des boucles dorées, des grands yeux porcelaine pétillant d’humour et de tendresse, et un faux air de l’Ange de Reims. Nous avons passé des moments extraordinaires chez Ted Sturgeon que j’admirais infiniment, et dans les décors de la Fox ou de Disney avec Philip K. Dick, que Norman m’avait présenté et qu’il aimait comme un père. Je l’ai revu à Paris où il s’est installé, les traits se sont durcis, la chevelure s’est transformée en casque, la voix nasale n’a plus, semble-t-il, les inflexions chantantes d’antan. Il suffirait d’un rien pour rompre (restaurer) le charme. Faut-il réveiller les souvenirs ?





Micheline Stancheva

Sœur de Guitchka Petrova, Micheline a grandi depuis l'âge de 13 ans en Bulgarie mais elle est Lorraine. Dotée d’un tempérament de feu, longtemps à l’Opéra de Nancy (avec en particulier Antoine Bourseiller), elle continue à chanter (et enchanter) des mélodies tsiganes.


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