LIVRES




Titre Les Jésuites ou la gloire de Dieu
Editeur(s) co-édition Antébi-Stock
Parution 1990
Auteur E. Antébi et François Lebrun.
Postface Père John O'Malley , s.j. , Weston School of Theology

Cocktail de lancement

Avec les jésuites de la Nouvelle-Orléans.


ENQUÊTE

J’ai croisé les jésuites et me suis penchée sur leur histoire à de nombreux tournants de ma vie professionnelle : En 1975, j’ai tourné un film pour la télévision, rebaptisé par les producteurs Le Concile noir. Pour premier livre publié par ma maison d’édition, j’ai mené une enquête à travers le monde sur ce sujet que je connaissais assez bien, sous la houlette de quelques conseillers sourcilleux (les Pères Blet, Padberg, Ravier, Vandermeersh et O’Malley), et avec l’aide du Père Calvez. Plus tard, en 1999, je présenterai près de Rome un CD-ROM consacré à la pédagogie jésuite dans les collèges d’Europe, Roots for tomorrow, en trois langues.

Au moment du film, je m’étais en effet aperçu qu’aucun livre n’existait sur toute l’histoire des jésuites, avant leur suppression par le Pape et surtout après. Il n’en existait pas non plus sur l’expansion géographique des jésuites, de l’ancien au nouveau monde. François Lebrun, agrégé d’histoire et docteur ès Lettres, grand spécialiste de l’histoire religieuse, s’est donc chargé d’écrire toute la partie qui va de la fondation de la Compagnie à la dissolution par le pape Clément XIV, en juillet 1773. Et j’ai continué l’histoire, à partir de la restauration de la Compagnie par Pie VII (août 1814).

L’iconographie est souvent tout à fait inédite. Elle résulte d’une recherche fouillée dans les archives (en particulier américaines, mais aussi européennes et japonaises), de photos prises sur place, de photos prêtées aussi par des jésuites, sur une scène de théâtre de fin d’année ou participant à des activités sportives ou culturelles.


LE RESUME DU LIVRE

La Compagnie de Jésus a été fondée en 1540 par Ignace de Loyola, soldat devenu pèlerin, pour opérer une (Contre-)Réforme à l’intérieur de l’Eglise, répondant ainsi à la Réforme protestante. Ses peintres, architectes, sculpteurs, astronomes, mathématiciens, humanistes, contribuèrent à son succès. Ses confesseurs influèrent sur les rois, ses prédicateurs sur les foules. Photos, gravures, aquarelles, statues, vitraux, objets insolites, pour la plupart jamais publiés à ce jour, témoignent des la façon dont les jésuites, de Macao à Washington, de l’Inde au Paraguay, ont contribué à modifier notre regard sur nous-mêmes et l’univers qui nous entoure. A la fin du livre, le Père John O’Malley, s.j., professeur d’histoire ecclésiastique à la Weston School of Theology (Cambridge, Etats-Unis), conclue sur le modo nostro, le « mode de procéder » ou la manière jésuite d’aborder l’univers.





DOSSIER DE PRESSE

« Il aurait fallu beaucoup d’audace à Elizabeth Antébi et François Lebrun, auteurs du magnifique livre-album intitulé Les Jésuites ou la Gloire de Dieu pour oser choisir un sous-titre plus spécifique et risquer « Ou la Gloire de l’Homme » par quoi les iñiguistes - de Iñigo (Ignace), nom primitif des jésuites en Espagne – sans dissimuler leurs fins ultimes, se distinguent de leurs prédécesseurs : tant il est vrai qu’ils se sont avancés très loin par les moyens de la science, de l’art et de la politique, sur les voies de l’humanisme. Mais quel beau livre ! D’abord, et c’est bien jésuite, par le ‘spectacle’ qu’il offre, de la couverture hautement signifiante où sont campés deux pères-mandarins, à la moindre vignette. Roland Barthes soutenait que le rôle révolutionnaire des jésuites tenait à ce qu’ils ont substitué à l’auditif – que le Moyen Âge sacralise – le visuel, jusqu’alors tenu pour pervers. Qui a mieux fait valoir cette thèse que les auteurs de ce livre avec la caution très autorisée du RP Jean-Yves Calvez. Ce n’est rien retirer de la qualité des textes que de suggérer qu’avant même de le lire, on se jette voracement sur une iconographie d’une saisissante variété, et qui fait sa juste place à la polémique contre les ‘hommes noirs’ encore qu’il y manque quelques beaux Daumier. Des paravents de l’époque de Kano dite des ‘Namban-Byobu’ aux grandes compositions de Castiglione le Chinois et des saisissants Christs guaranis aux fastes rococo rangés ici sous le titre ‘Maestria de l’illusion’, c’est tout le discours visuel du jésuitisme qui se déploie, analysé et mis en perspective avec un art consommé. » Jean Lacouture, Le Nouvel Observateur.

« Hitchcock, Buñuel, Fidel Castro, Jaruzelski, Saint-Ex, Foch, De Gaulle ont été, entre autres, leurs élèves. Et bien avant eux, Molière, Corneille, Diderot et aussi Voltaire qui, lui, ne les aimait guère. Aujourd’hui, ils sont près de 4 millions dans le monde (dont 60 000 en France) à revendiquer le titre d’ancien élève des ‘jèses’. Le livre de François Lebrun et Elizabeth Antébi montre l’influence de l’ordre sur nos regards intellectuels. » Paris-Match.

« Un livre de vulgarisation intelligent et instructif ». Gérard Moatti, L’Expansion.

« Une performance exceptionnelle dans l’alliance du texte et de l’image ». Notre Histoire.

« L’ordre ignatien est ici non seulement raconté, mais ‘montré’, comme le requiert une organisation qui a, plus que toute autre, aboli la malédiction du regard dans la tradition chrétienne, jusqu’alors vouée à sacraliser l’ouïe, à l’exclusion des autres sens – comme l’a très pertinemment relevé Roland Barthes dans son essai sur Ignace de Loyola. Présenter la Compagnie comme l’ordre du regard permet d’insister sur les fastes de l’ornementation baroque, abondante, visant à éblouir et à attirer le plus grand nombre. Ce que font très bien les auteurs de ces jésuites, en marquant bien que s’il n’y a point de ‘style’, il y a bien un ‘projet jésuite de l’espace’, un goût profond de la ‘prédication visuelle’ dont les grands cartographes de la cour de Chine et les fondateurs des ‘réductions du Paraguay’ restent les modèles. Un livre magnifique ». L’Histoire.

« Une documentation exceptionnelle, faite de documents, dessins et photos qui rendent particulièrement vivant et attrayant le récit de l’histoire mouvementée des Jésuites de 1540 à 1990. » Libre Belgique.

« La photo aurait pu être signée par un jésuite. Elle est de Cartier-Bresson. En noir et blanc, têtes levées et mains jointes, cinq ou six membres de la Compagnie de Jésus sont figés en pleine contemplation. Avec humour, car leur pieuse position n’est que le fruit de la perception ironique de l’œil du photographe (pauvre pécheur !) : amateurs d’art en soutane, les jésuites, dont les têtes affleurent sans le savoir le corps peint et dénudé d’une jeune femme alanguie, n’ont pour seule contemplation que celle d’un tableau, qui est caché au spectateur. Illusion d’optique, fausse dévotion … L’humour jésuite n’est pas une fable. Et ces opticiens du monde, au regard incisif, ne se font plus d’illusion depuis belle lurette. Pour ‘la plus grande gloire de Dieu’, ils ont choisi, depuis Saint Ignace en 1540, de faire corps avec le monde. Tels des caméléons, ils sont pauvres avec les pauvres, scientifiques avec les scientifiques, indiens avec les Indiens. Dans les collèges ou au fin fond de l’Amazonie. De tout temps, ils ont engendré les pires fantasmes. ‘Armée secrète’, soldats de Dieu’, ils sont aujourd’hui 25 000 disséminés à travers les monde. Les clichés leur collent à la peau. Mais ceux que proposent conjointement les éditions Stock et Antébi ne sont pas des poncifs. Quatre cents dessins, photos, reproductions de tableaux, de maquettes, de manuscrits, retracent habilement et originalement l’histoire de cette Compagnie qui a suscité depuis cinq siècles, plus de méfiance et de persécution qu’une franche reconnaissance. En deux temps (le temps des missions, le temps de l’immersion), Les Jésuites ou la Gloire de Dieu retrace la voie des disciples d’Ignace de Loyola. […] Au cœur de toutes les cultures, on les distingue, dans ce véritable kaléidoscope jésuite, dans les moindres recoins de la modernité : une étiquette de vin californien, un prospectus de collège ‘spécialisé dans la formation de femmes qui réussissent’ ( !) côtoient sans vergogne le plafond maniériste de l’église du collège romain Saint-Ignace ou les toiles contemporaines du scolastique slovène Marko Ivan Rupnik. ‘Notre façon de procéder, explique dans la postface le père John O’Malley, professeur d’histoire ecclésiastique à la Weston School of Theology de Cambridge (Etats-Unis), n’a jamais été routine ou mécanisme. Elle est avant tout dynamique. » On s’en convaincra à la lecture de cet ouvrage, car c’est bien l’esprit d’entreprise qui gouverne ce réseau de solitaires. » Jean-Michel Dumay, Le Monde, 14 décembre 1990.

« Pour fêter dignement le 450e anniversaire de la reconnaissance de la Compagnie de Jésus par le Pape Paul III, les éditeurs ne sont pas en reste. Du plus humble fascicule au prestigieux livre d’art, le lecteur désireux de mieux connaître ces jésuites qui intriguent, séduisent ou irritent devrait trouver de quoi assouvir sa soir. Commençons par le dernier venu qui sans conteste sera perçu comme LE livre des anniversaires ignatiens. En 240 pages, Les Jésuites ou la Gloire de Dieu proposent une magistrale entrée dans l’aventure d’un ordre qui a marqué et marque encore profondément la vie de l’église. Un ouvrage qui donne autant à voir qu’à lire. Un travail de fourmi a en effet permis aux auteurs de réunir une iconographie riche et souvent étonnante. » Bertrand Révillion, La Croix, 26 octobre 1990.

« En 1965, le monde comptait 36 000 jésuites. A la fin de 1990, ils ne sont que 24 000.[…] L’ouvrage de François Lebrun et Elizabeth Antébi décrit le parcours de ces combattants de la foi. Il est une rétrospective historique exhaustive et sereine, aux illustrations très instructives. » Alain de Penanster, Valeurs Actuelles, 5 novembre 1990.

« Théâtre, musique et sports dans les collèges jésuites du monde entier, éclipses de la lune observées par les jésuites de Chine, cartes dressées par des jésuites géographes, peintures et sculptures d’artistes jésuites de tous les continents, telle est l’iconographie inattendue de ce bel album qui contient 300 photographies en couleur. Le texte fait une large place aux grands débats d’idées qui opposèrent les jésuites à Pascal et aux jansénistes, puis aux philosophes des Lumières. La postface, «’Notre façon de procéder’, donne la parole au père John O’Malley, théologien jésuite. » Lu, Novembre 1990.

« Voici un ouvrage savant et fort bien illustré. Du gentilhomme pèlerin au nouveau ‘préposé général’, le père Kolvenbach, la prodigieuse épopée d’une Compagnie qui enseigna la jeunesse, confessa les rois, explora le monde et n’a jamais oublié les pauvres. » L’Express, 21 décembre 1990.

« Tout sur les jésuites. Drôle, émouvant, surprenant, savant, probablement exhaustif ou peu s’en faut. » Minute.

« Un excellent et très beau livre historique ». La Vie.


Ce qu’en pensent les Jésuites :

« Le livre est arrivé voilà quelques jours et il est magnifique ! Je l’ai tout de suite montré au Père Kolvenbach et l’ai laissé sur la table pour que notre communauté puisse l’admirer. Bravo pour tout le travail que vous avez mis à sa réalisation. J’espère qu’il en sera récompensé par des critiques chaleureuses et un succès des ventes. »
Père John J. O’Callaghan, s.j., directeur de la Curie du Préposé Général de la Compagnie de Jésus



« J’ai été enchanté de recevoir le livre, et encore plus de son contenu, de sa mise en page, de sa présentation. Vous pouvez à bon droit en être fière et heureuse et j’espère qu’i aura le succès qu’il mérite. […] Cela fut un plaisir de vous aider à préparer votre ouvrage et c’est un plaisir au moins égal de voir le résultat de votre enthousiasme et de votre travail. »
Père John W. Padberg, s.j., directeur de The Institute of the Jesuit Sources, St Louis




EXTRAITS

Pierre angulaire de la Réforme catholique, le concile de trente, qui s’est réuni à plusieurs reprises à partir de 1545 et qui a achevé ses travaux en 1563, ne reconnaît officiellement, en ce qui concerne la vie religieuse des femmes, que les ordres de vie monastique. D’où les difficultés qu’allaient rencontrer celles qui concevaient un « apostolat hors les murs » et qui choisiraient de s’inspirer de la spiritualité ignatienne. Très tôt cependant, saint François de Sales, fondateur avec Jeanne Frémyot de Chantal, de l’ordre de la Visitation en 1610, et saint Vincent de Paul, fondateur des Lazaristes en 1625 et des Filles de la Charité, avec Louis de Marillac, tentent d’élaborer des structures nouvelles permettant aux femmes d’allier la contemplation au service apostolique. Tous deux seront obligés de se plier aux idées du temps et de choisir entre les deux modes d’action, le premier retirant les Visitandines du service des pauvres et les enfermant dans un cloître (ce qui était en réalité leur vocation première), le second, à l’inverse, renonçant au titre de religieuses pour les Filles de la Charité. Dans ce contexte, on peut comprendre le courage qu’il fallut à une femme comme Maria Ward pour s’obstiner dans une voix « scandaleuse » aux yeux du monde et de l’Eglise, et la force qu’elle mit en œuvre pour arriver à convaincre le pape de les protéger, elle et ses compagnes. On peut aussi comprendre de quelle nécessité fut l’appui des gens haut placés à la Cour ou à Rome, la méfiance et l’isolement qui frappèrent la plupart des fondatrices de ces compagnies d’un nouveau style et l’extrême prudence des jésuites, directeurs de conscience des femmes de spiritualité ignatienne....

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