LIVRES





Titre La Grande Epopée de l'Electronique
Editeur(s) Hologramme
Parution 1982
Auteur E. Antébi
Préface publié aux USA et en Grande-Bretagne par Van Nostrand Reinhold, en Allemand par Birkhäuser


ENQUÊTE

En 1980, j’avait commencé à travailler, introduite par mon « ange gardien » William Skyvington, pour l’agence de conseil en communication Copexen, sur des journaux d’entreprises (Siemenscope) et rapports annuels (en particulier pour Schlumberger). Un jour, le directeur de Copexen me proposa d’écrire une histoire de l’électronique, subventionnée par Thomson. J’acceptai, à la condition expresse de réaliser une enquête journalistique et non publicitaire, et d’aller enquêter dans le monde auprès des témoins encore vivants, en particulier aux Etats-Unis et au Japon, mais aussi en Grande-Bretagne ou en Allemagne. Il eut le courage d’accepter. Il en fut récompensé par un montage d’éditions internationales à partir de la France, avec un texte rédigé d’abord en français, ce qui était une exception à l’époque et, à ma connaissance, ne s’est pas reproduit. Me heurtant à des réticences de la part des techniciens français interviewés, je décidai, forte de mon expérience à la télévision, d’aller d’abord chercher la caution des Prix Nobel et grands industriels américains et anglais, puis des allemands et des japonais, associés en « comité-conseil » chargé de relire et corriger, dans leur spécialité et pour leur pays respectifs. Je me suis donc retrouvée dans les cars et trains américains (je ne conduis pas), poursuivant quelqu’un comme John Bardeen, double Prix Nobel de pshysique (pour le transistor et la supraconductivité), de Chicago à l’autre bout de l’Amérique, Santa Barbara, sur la Côte Ouest, et très exactement à Turnpike Lodge où il passait ses vacances. Sans doute touché de me voir mettre tant d’entrain à sa poursuite, il accepta de faire partie de mes « conseillers » … le jour où je saurai qu’un transistor n’est pas un poste radio mais une pièce d’électronique. Il tint parole. De Bardeen, j’ai une lettre datée du 18 janvier 1982, d’une extrême précision concernant l’invention du transistor. Mes renontres avec les autres furent plus conventionnelles, mais parfois aussi rocambolesques : ainsi du professeur Fukui à qui je donnai rendez-vous dans un hôtel traditionnel japonais, au défi de toute décence, mais qui eut la gentillesse de sourire et d’accepter lui aussi de faire parti du comité.


A la Radiotechnique.


LE RESUME DU LIVRE

En moins d’un demi-siècle, l’électronique puis l’informatique ont révolutionné les communications, l’information, la médecine, la guerre, la vie quotidienne. Deux générations seulement ont été témoins de l’essor de la radio, de la télévision, du radar, du magnétophone, du transistor, du laser, de l’ordinateur domestique : derrière ces événements, des prophètes, des savants, des inventeurs isolés ou payés par l’Armée, des financiers audacieux, des laboratoires combatifs, des stratégies nouvelles. Au moment où ce livre a été publié (début des années 1980), on ne connaissait pas encore Internet ou la carte à puce. Mais on pressentait déjà un bouleversement dont les grands témoins étaient encore vivants et les conséquences innombrables. Cette encyclopédie pas comme les autres, issue d’une enquête dans le monde entier, raconte une histoire incroyable, mais présente aussi des articles techniques précis, près de 400 photos et illustrations, sous l’autorité de conseillers scientifiques comme Pierre Aigrain, alors directeur scientifique et technique du groupe Thomson, le Pr. Hiroyasu Funakubo de l’université de Tokyo, William Gosling de l’université de Bath, Frank Tetzner, président de la presse électronique internationale et deux Prix Nobel, Philip Warren Anderson, des Bell Telephone Laboratories, et l’inventeur du transistor John Bardeen, de l’université d’Illinois-Champaign.




DOSSIER DE PRESSE

« A ce jour, personne n’avait publié une grande histoire mondiale de cette technique qui est en train de bouleverser notre vie quotidienne. L’entreprise était d’envergure et l’on serait tenté d’un rechercher le promoteur dans une multinationale du secteur, ou chez un grand éditeur scientifique américain. Il n’en est rien. Ecrit en français et traduit en anglais, édité simultanément aux Etats-Unis et en Europe, imprimé au Japon, bénéficiant du concours des conseillers scientifiques internationaux les plus prestigieux enla matière, La Grande Epopée de l’Electronique a pour auteur une journaliste française, licenciée ès lettres et en histoire de l’art ! « Ma méthode est très simple, confie Elizabeth Antébi : j’ai rendu visite aux plus grands savants (prix Nobel …) et je leur ai fait recommencer leurs explications jusqu’à ce que je comprenne. » De cette méthode, résultent trois qualités essentielles que n’aurait peut-être pas pu réunir un spécialiste de l’électronique. Tout d’abord rien n’est supposé connu ou laissé dans l’ombre : pas besoin de connaissances scientifiques pour comprendre. Ensuite, l’enthousiasme du profane à la découverte d’un monde inconnu renforce l’intérêt du récit : c’est tout le contraire du ton blasé de l’expert traditionnel infligeant ses connaissances et cherchant à ‘vous en mettre le plus possible’. Mais la qualité essentielle de ce livre est celle de l’écriture : un style dense et précis qui évite les jargons dont raffolent les informaticiens et les électroniciens. Une clarté d’exposition à laquelle la maquette luxueuse, enrichie de nombreuses photos et schémas en couleurs, contribue beaucoup. La Grande Epopée de l’Electronique est un ouvrage double, à la fois historique et encyclopédique. Mais on ne mélange pas les genres. Une quinzaine d’articles hors texte écrits par les plus grands spécialistes internationaux viennent compléter les connaissances scientifiques et techniques du lecteur sur des points précis (le transistor, la lumière cohérente, la télévision …) mis en évidence par le récit historique. » Pierre Virolleaud, Usine Nouvelle, 11 novembre 1982.

« Elizabeth Antébi a sillonné le onde et rencontré les ‘Grands Initiés’ de l’électronique. Au cours de ses trois ans d’enquêtes, elle leur a dit : « Initiez-moi ». Il en est résulté un ouvrage superbemement illustré, réalisé en liaison avec des Prix Nobel et des académiciens de tous pays. Elle a confié à Frédéric de Towarnicki pourquoi elle a voulu écrire une histoire mondiale de l’électronique, racontée à tous.
De Paris à Tokyo, de New York à San Francisco, haut lieu mondial de la microélectronique, Elizabeth Antébi a tenté de suivre les étapes du ‘séisme technologique’ qui s’étend sur la planète et transforme notre paysage quotidien. Sa Grande Epopée de l’Electronique nous familiarise avec les mutations qui, de la machine la plus sophistiquée au gadget le plus répandu, s’opèrent dans des domaines aussi divers que le travail, la médecine, les télécommunications, l’information et même la guerre. A ceux qui pensent qu’il s’agit là d’une simple prolifération d’objets astucieux ou magiques, l’auteur répond : ‘Il s’agit plutôt d’un monde où les objets auront tendance à disparaître, à être remplacés par des programmes et des fonctions, réduits à des écouteurs et des écrans.’ Or la plupart des témoins, des acteurs de cette révolution sont encore vivants : l’histoire de la révolution électronique couvre à peine quatre générations. En 1906, un Américain, Lee de Forest, invente le tube-radio, la triode, ‘ces tubes qui n’éclairent même pas !’ ironisaient les sceptiques. Car au début, personne n’y croyait. Et Maurice Ponte, pionnier français de l’électronique, se souvient de ceux qui affirmaient alors : ‘L’électron est une particule inviable et condamnée à exploser sur le champ.’ Quant à l’écrivain anglais Chesterton, il s’écriait : ‘C’est la dernière née des hypothèses à la mode qui sera demain considérée comme un abracadabra.’ Elizabeth Antébi nous montre, non sans malice, que c’est sur cet abracadabra que s’est édifiée la révolution technique et industrielle du Xxe siècle … Si à l’origine tout fut conçu par des aventuriers de la science, isolés, modestes, au savoir encyclopédique (Hertz, Marconi …), c’est la guerre de 1939-1945 qui marqua la rupture décisive où, nous dit l’auteur, ‘Goliath succède à David, l’Argent à l’Aventure, l’équipe à l’inventeur solitaire.’ C’est le temps des marketing men. C’est aussi le temps où l’on commence à perdre le fil d’Ariane, où les experts, les techniciens, les spécialistes semblent chacun travailler dans l’alvéole d’une ruche dont ‘le destin leur est devenu fantomatique’. […]La singulière aventure électronique des temps modernes débouche sur des questions : l’abondance des données ne risque-t-elle pas paradoxalement d’appauvrir le contenu des ‘informations’ que l’on prétend transmettre ? Parviendra-t-on à mieux comprendre pourquoi la réalité n’est pas réductible au seul langage de la science ? En exergue à son livre, Elizabeth Antébi a mis cette citation : ‘Ayant un jour demandé à Einstein : Croyez-vous qu’absolument tout puisse être exprimé scientifiquement, H. Horn s’entendit répondre : oui, ce serait possible mais insensé. On obtiendrait une description sans signification. Ce serait décrire une symphonie de Beethoven comme une variation d’intensité sonore.’ […] Et l’auteur cite le physicien Werner Heisenberg : ‘La direction première d’une flèche vers la cible est d’abord détermine par celui qui vise.’ Une manière de dire que notre destin véritable ne se situe pas dans la machine et que la vraie ‘Mémoire du Monde’ ne s’inscrira jamais dans la ‘Machine Universelle’ rêvée dès 1936 par le mathématicien anglais Alan Turing. » Frédéric de Towarnicki, Le Figaro, 17 décembre 1982.

« Au micro de Michel Clerc, hier soir, une jeune femme de trente-sept ans, Elizabeth Antébi, présentait un ouvrage considérable dont elle est à la fois l’éditeur et l’auteur, La Grande Epopée de l’Electronique. Cette somme encyclopédique, écrite dans un style vivant, est en fait la première histoire jamais publiée de la formidable aventure technologique qui est en train de bouleverser nos modes de vie, nos stratégies et même notre manière de concevoir et de gérer les économies de demain. Pour raconter cette épopée, Elizabeth Antébi a rencontré des savants par douzaine au Japon, en URSS, aux Etats-Unis qui, dit-elle avec un petit sourire, ‘sont aujourd’hui les vrais maîtres du monde’. » Le Nouveau Journal/RTL

« Il fallait le faire : choisir l’électronique comme sujet d’une encyclopédie somptueuse, destinée au créneau des livres-cadeaux de Noël, normalement réservé aux merveilles de la nature, aux cathédrales et aux grands peintres. Pari tenu : Elizabeth Antébi réussit à transformer cette discipline en espace de rêve. Son livre permet à n’importe qui de tout comprendre depuis le tube de Crookes jusqu’aux microprocesseurs. Il s’agit donc d’une œuvre de salubrité publique : le lecteur entre de plain-pied dans l’ère de l’électron. Même les maniaques y trouveront leur compte : les encadrés écrits par des spécialistes vont au fond des choses, sans obliger personne à y rester. Et l’ouvrage bénéficie, de naissance, d’une traduction-édition en langue anglaise : les Américains n’avaient jamais rien vu de pareil et ils se sont empressés d’acheter les droits. Une encyclopédie française sur l’électronique traduite aux Etats-Unis ? De quoi nous consoler de notre défaite en Coupe Davis … » Fabien Gruhier, Le Nouvel Observateur, 25 décembre 1982.

« Si vous voulez vraiment tout tout tout savoir sur le sujet, c’est la Grande Epopée de l’électronique d’Elizabeth Antébi qu’il faut absolument consulter : un grand bazar plein de photos et d’histoires que même un ahuri non initié au fonctionnement en nanosecondes d’un microprocesseur peut comprendre. » Bernard Thomas, Le Canard Enchaîné, 8 décembre 1982.

« Eh bien curieusement, cet ouvrage est une première.[…] Elizabeth Antébi n’est pas une scientifique. Mais elle sait mener une enquête – elle l’avait déjà prouvé à propos des hôpitaux psychiatriques en Union soviétique, des ‘venture-capitalists’ californiens, des futurologues et des écrivains de science-fiction. Trois ans de recherches, la consultation d’industriels et de savants du monde entier, et la complicité de quelques gourous de renommée internationale lui ont permis de réunir une masse considérable de matériaux. Il en résulte un ouvrage à la fois dense (les équations et les explications mathématiques ne sont pas absentes) et aéré (l’illustration est remarquable). » François de Witt, L’Expansion, 23 septembre 1883.

« Excellemment illustré, complet, d’une lecture vivante, c’est vraiment une somme qui allie l’exposé évolutif des questions traitées à des mises au point rigoureuses ». Pierre Daix, Le Quotidien de Paris, 1er mars 1983.

« L’ouvrage ne se lit pas comme un roman, il se consulte comme une encyclopédie, il fait partie des ouvrages précieux que l’on s’offre et que l’on garde chez soi comme une trousse à pharmacie … Pour ne pas risquer d’être submergés par cette vague d’électrons. Et, comme pour conjurer le danger, Elizabeth Antébi conclut : Il convient donc de réfléchir en termes non techniques et non scientifiques à la destinée de nos sociétés techniques et scientifiques. Les machines ne pourront jamais comme dans les cauchemars de science-fiction dominer l’homme, bien sûr, mais il peut arriver que l’homme, ayant dépensé toute son ingéniosité à les créer, ne sache plus à quoi les faire servir leur accordant trop de pouvoir divinatoire, et ne les prenant pas pour ce qu’elles sont : de prodigieux outils de simplification de la vie quotidienne, pourvus parfois d’intelligence artificielle, mais totalement démunis du ouvoir de penser. » Sophie Séroussi, Libération, 14 mars 1983.

« Cet ouvrage fort important est un ensemble d’informations et de documents sans égal jusqu’ici et il va bien au-delà de la vulgarisation. Il a été conçu et réalisé par une jeune femme entreprenante et cultivée qui a déjà fait preuve de la curiosité la plus diverse, Elizabeth Antébi. Elle a réuni autour d’elle une élite qui compte plusieurs prix Nobel, et dans laquelle se rassemblent des savants venus de tous les pays qui sont à la tête du progrès humain, à l’exception, mais sans doute involontaire, de ceux de l’Est.[…] Pour la première fois, ce livre tente d’opérer une synthèse de ‘l’épopée électronique’ par le texte et par les images. Il en fait revivre les découvertes, les espoirs, les visions et les mille et une péripéties. Il permet de comprendre des notions souvent complexes, à l’aide d’articles rédigés par des spécialistes internationaux et de dessins d’une grande clarté. Des photos d’archives, souvent inédites restituent la ‘préhistoire’ de l’électronique. Des photos modernes abolissent les frontières entre laboratoires américains, japonais et européens, et illustrent les réalisations et les recherches contemporaines. » Jean Barsalou, Dépêche du Midi, 23 janvier 1983.

« Un ‘super-livre’ pour les passionnés d’électronique, mais aussi pour les témoins que nous sommes de l’une des plus fantastiques révolutions de l’humanité.[…] C’est la première tentative de synthèse de ‘l’épopée électronique’ par le texte et les images, et d’après les commentaires très flatteurs de scientifiques de tous horizons, elle est plus que réussie.[…] Les photos sont plus fantastiques les unes que les autres, les dessins sont élégants et précis, les commentaires rigoureux et intelligents et, au demeurant, ‘contagieusement’ passionnés. » E. Gogien, Tonus, 10 janvier 1983.

« Une femme seule contre la révolution du XXe siècle … L’entreprise d’Elizabeth Antébi ne manque pas d’audace. Littéraire passionnée d’histoire de l’art, elle s’attaque à l’électronique, aux lasers, radios, radars, puces et autres microprocesseurs. Elle livre la superbe histoire d’un continent nouveau de la communication et du savoir. C’est une encyclopédie, un livre d’art, et une méditation indispensable sur la révolution du savoir. » La Croix, 24 décembre 1982.

« Cette histoire n’existait pas. Etrange non ? Heureusement cette lacune est aujourd’hui comblée grâce à Elizabeth Antébi, 37 ans, licenciée ès lettres et en histoire de l’art, écrivain et réalisatrice du service de la recherche de l’ancienne ORTF, rien ne la prédisposait à entrer dans le monde de l’électronique, sinon une passion comprendre. Il y a trois ans, elle décide donc de faire le grand voyage et part aux Etats-Unis puis au Japon et en Europe à la rencontre des Prix Nobel, des savants et des grands patrons de l’industrie. » Didier Williame, La Vie, 5 janvier 1983.

« Le livre d’E. Antébi est un monument. » Les Echos.

« Pour tous ceux qui désirent comprendre un monde en pleine transformation, cet ouvrage est indispensable. » Bernard George, Jours de France, 19 novembre 1983.

« Intelligemment, le livre s’ouvre sur les aspects les plus concrets et les plus remarquables, pour chacun d’entre nous de l’électronique : ceux qui concernent les ordinateurs, la santé, la guerre ou les communications. Puis on entre, bien guidé par un texte clair, très brillamment illustré, dans cette aventure. » R.C., Le Matin de Paris, 24 mai 1983.

« Une somme où les spécialistes de renom expliquent les notions les plus complexes avec clarté et rigueur. » Dominique Lindet, Valeurs Actuelles, 24 octobre 1983.

« Que l’on soit électronicien ou simplement curieux de cette technique et de ses applications, on ne peut qu’être passionné par ce livre. Ni ouvrage technique, ni ouvrage de vulgarisation, c’est une histoire d’hommes. Avec, en filigrane, la passion de son auteur, Elizabeth Antébi, pour l’étude du pouvoir. » J-F D., Industries et Techniques, 20 février 1983.

« De ce tour du monde dans le temps et dans l’espace, nous prenons la mesure exacte de la révolution qu’impose l’électronique en créant une nouvelle vision de l’univers qui nous entoure, en jetant les bases d’une société qui tourne résolument le dos au passé. » Sciences et Avenir, février 1983.

« Avant de poser sa plume, Elizabeth Antébi a raison de citer Brecht : ‘Derrière les tambours trottent les veaux, les veaux qui fournissent la peau des tambours.’ Et de conclure : ‘Il faut éviter que les hommes trottent derrière les machines auxquelles ils auraient fourni leur intelligence sans préserver leur pensée’. » Le Parisien Libéré, 18-19 décembre 1982.

« Son livre s’entend plutôt comme une œuvre d’art par les magnifiques photos couleur qui facilitent l’accès à un univers étonnant et merveilleux. » Le Monde Informatique, 10 janvier 1983.


Ce qu’en pensent les spécialistes :


« It is a unique contribution to the electronic field, and it is obvious that a great deal of work must have gone into its creation. » C’est une contribution unique en ce qui concerne l’électronique et une travail inouï pour mener le projet à bien. Merrill I. Skolnik, Superintendant Radar Division, Naval Research Laboratory, Department of the Navy.



“I have heard excellent comments about your book on The Electronic Epoch and am glad to know that it is in publication by Van Nostrand-Reinhold and is also being published in French and German. It must have been a tremendous task to assemble so much material and to write such a sound and very readable account of so many complex topics. The pictures are marvellous and add a great deal to the text.” J’ai entendu d’excellent commentaires sur votre livre et je suis heureux d’apprendre sa publication par les éditions américaines Van Nostrand Rheinhold ainsi qu’en français et en allemand. Cela a dû représenter une tâche herculéenne d’assembler tant de matériaux et d’écrire un compte-rendu fluide et agréable à lire sur des sujets aussi complexes. John Bardeen, deux fois Prix Nobel de Physique pour l’invention du transistor (avec Shockley et Brattain) et ses travaux sur la supraconductivité.



« This is to acknowledge the safe receipt of your magnificent book and to congratulate you on the successful outcome of this tremendous project – the first history of electronics written from an international viewpoint. » Cette lettre, pour accuser réception de votre livre magnifique et pour vous féliciter de cet issue très réussie d’un projet très ambitieux – la première histoire de l’électronique, écrite d’in point de vue international. Pat Hawker, Independent Broadcasting Authority (IBA).



“Mr. Lubalin, our Vice President of Investor Relations, read and admired very much your book, The Electronic epoch. Mr. Lubalin is in charge of the annual report for Avnet, Inc. Avnet is the world’s largest industrial distributor of electronic components and computer products.[…] We were wondering if you would be interested in undertaking this 8 page history. We would request that you be responsible for all research, photo procurement, writing, and editing to fit.” M. Lubalin, vice-président des relations avec les investisseurs, a lu et beaucoup apprécié votre livre sur l’électronique. Or, il a la charge du rapport annuel d’Avnet, le plus important distributeur mondial de composants électroniques et produits informatiques. Nous voudrions savoir si vous accepteriez de prendre en charge notre hui-pages historique, d’avoir la responsabilité de toute l’enquête, de l’iconographie, de la rédaction et de la parution. » Joan Karpinski, Avnet’s Investor Relations.



“Acceptez mes félicitations les plus sincères. Sans doute vous avez réussi impressivement. Les images sont bien choisies, le texte bien considéré et le style élégant. Bravo ! » William Gosling, Plessey.





EXTRAITS

L’électronique est née de la curiosité des savants et de l’ingéniosité des techniciens bien sûr, mais aussi la plupart du temps à l’origine des besoins de l’Armée et de l’importance accrue de l’automatisation. C’est dire que son orientation, le rôle qu’elle joue ne sont pas innocents. C’est une arme de compétition dans les secteurs privés de l’industrie et public de la nation. Il faut en avoir conscience.

Les tout débuts de l’histoire de l’électronique s’inscrivent dans cette période de la fin du XIXe siècle et de l’aube du Xxe où s’ébauche le grand tournant de la pensée des physiciens et philosophes. En Angleterre, à Cambridge, le Laboratoire Cavendish, avec James Clerk Maxwell, puis au Xxe siècle J.J. Thomson, Lord E. Rutherford, le physicien hollandais Balthazar van der Pol, sir Edward Appleton, l’inventeur de la diode John Fleming, représente par exemple un de ces creusets dans lequel est refondue la physique du Xxe siècle. Dès le début de la Mécanique newtonienne, les savants ont tenté d’isoler certains phénomènes naturels pour les étudier indépendamment des autres et formuler des Lois de l’Univers qui permirent d’élaborer des techniques, systématiquement développées dans le sens d’une plus grande sensibilité, d’une plus grande précision, d’une plus grande fidélité.

A cet instant commence la « description mathématique de la nature » dont parle Werner Heisenberg et qui est un prolongement, selon le philosophe Martin Heidegger, du « projet mathématique de la nature » esquissé quand Galilée note que le langage le plus adéquat pour exprimer l’univers est la lingua mathematica, le langage mathématique.[…]

Toute une conception de l’univers vacille au cours des premières années du Xxe siècle. Les travaux de Becquerel sur l’uranium, de Lorentz, Perrin, Wiechert, Kaufmann, Thomson et tant d’autres sur l’électron ébranlent l’édifice apparemment tabou de la mécanique newtonienne. L’électron porte un coup à la théorie qui envisage l’atome (insécable) comme la plus petite partie de la matière. Le principe de la relativité restreinte établi par Einstein, et la Mécanique quantique, qui s’appliquent à des phénomènes de valeur infinitésimale, marquent une rupture totale avec la conception traditionnelle de l’univers physique. La théorie des quanta, en particulier, offre un démenti flagrant, dans le domaine du microcosme, à la vieille idée leibnizienne : « la nature ne fait pas de sauts ».

La rupture avec les idées traditionnelles fait scandale.[…] Sur le plan philosophique, toute une conception du déterminisme semble battue en brèche. On connaît à ce sujet le mot célèbre d’Einstein : « Dieu ne joue pas aux dés avec le monde ! » et la langue correspondance qu’il échangea à ce sujet avec Max Born. Le débat dure toujours.

L’homme ne se contente plus d’observer la matière. Il la viole, la bombarde, la fait exploser avec les accélérateurs de particules. On en arrive à des notions qui remettent plus profondément en question les édifices conçus par les physiciens – l’anti-matière, les quarks …[…] Il importe d’être les acteurs conscients d’une mutation qu’il n’est plus possible de contester, mais qu’il importe d’analyser pour ne pas être réduits à des rouages de machine folle.

On a longtemps considéré que la vulgarisation était impossible. Le mot lui-même en dit long sur le dédain des savants et des techniciens en ce qui concerne toute explication non directement scientifique des phénomènes. Mais, plus que jamais, ces phénomènes concernent la vie quotidienne de l’homme. La fragmentation des techniques touche les technocrates eux-mêmes, spécialistes des maillons d’une longue chaîne dont ils perdent de vue le début et la fin. Longtemps conscients de détenir un pouvoir fondé sur l’ignorance des autres, ils se sentent aujourd’hui de plus en plus amputés, manipulés à leur tour, victimes de cette ignorance qu’ils ont contribué à entretenir.

(extrait de la préface)

Il ne faut pas oublier que l’électronique n’est pas surgie du néant. Elle procède d’une démarche occidentale de conquête et domination de la nature, et s’inscrit dans la course à la connaissance et au progrès technique chère aux Encyclopédistes français du XVIIIe siècle.

Cela fait plus de dix ans que Joseph Needham, dans son livre sur La Science chinoise, a posé la question : « Pourquoi la science moderne, comme mathématisation d’hypothèses relatives à la nature, avec toutes ses implications dans le domaine de la technologie avancée, fait-elle une ascension rapide seulement en Occident à l’époque de Galilée ? » Il y répond en faisant allusion aux procès du Moyen Âge où l’on pendait haut et court un coq, accusé d’avoir pondu un œuf : « Les Chinois n’étaient pas présomptueux au point de se supposer capables d’avoir des lois données par Dieu aux choses non humaines une connaissance suffisante pour qu’il leur soit permis de mettre en accusation un animal soupçonné d’avoir transgressé ces lois. La réaction –inverse- des Chinois aurait sans doute été de regarder ces phénomènes rares et effrayants comme un blâme venu du Ciel, et c’était la position de l’empereur ou celle du gouverneur de la province qui aurait été mise en danger, non celle du coq ».

Cette anecdote illustre bien la démarche de l’Occident, héritière du courant de pensée logique euclidien. Tout un courant de la pensée grecque s’opposait d’ailleurs à cette vision qui a engendré la pensée technologique de notre époque, confortée par le dualisme cartésien considérant l’univers comme matière inerte séparée de l’homme, et que l’on pouvait s’asservir par la science – système de pensée dans le cadre duquel s’est élaborée la Mécanique newtonienne. La physique quantique a renouvelé le débat en changeant l’angle d’observation et en intégrant l’observateur lui-même à l’univers observé. Mais le langage des probabilités reste un langage mathématique, distinct des langages poétique ou philosophique qui lui sont irréductibles.

Le danger est de perdre de vue cette distinction fondamentale : la science ne peut pas penser la science, et ce ne sont pas les scientifiques ou les techniciens seuls qui pourront résoudre les problèmes planétaires posés à l’homme par la technologie.

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